Avec la publication récente des nominations aux Oscars pour 2023, on peut se réjouir des plus grands moments de l’année à Hollywood. Mais la triste vérité est que Tinsel Town n’est plus ce qu’elle était. Elle n’était déjà pas un modèle de moralité, c’est certain. Mais ce qu’elle est devenue est encore pire que ce qu’elle était auparavant.
S’incliner devant le marché chinois
Si Hollywood avait une colonne vertébrale, elle serait faite d’argent. Après tout, l’industrie cinématographique a toujours été une affaire d’argent et de pouvoir. Les cinéastes, les scénaristes et les acteurs ont toujours été à la merci d’un groupe de personnes au sommet d’Hollywood qui décidaient quel acteur ou quel film aurait l’opportunité de gagner de l’argent au box-office.
C’est toujours le cas, mais la seule différence est que ces pontes ne sont plus à Beverly Hills mais à Pékin, et qu’il ne s’agit plus seulement d’argent. Oui, le vieil adage « l’argent, c’est le pouvoir« s’applique toujours à La-La Land, et les studios sont prêts à tout pour l’obtenir, y compris à vendre leur pays et à servir le plus grand État esclavagiste de la planète.
L’endoctrinement par la culture
Le Parti communiste chinois (PCC) n’est plus un étranger à Hollywood. En réalité, on pourrait dire qu’une grande partie d’Hollywood est désormais détenue ou fortement influencée par le PCC. Tout comme en Chine, le PCC vise à prendre le contrôle du narratif culturel de la société américaine. Cela inclut les institutions politiques et universitaires et les médias sociaux, bien sûr, mais cela s’applique également au contenu d’Hollywood.
La très mauvaise nouvelle est que le PCC y est parvenu. Désormais, au lieu de répondre simplement aux demandes de divertissement du public et d’engranger des succès financiers, une grande partie d’Hollywood s’écrase désormais devant lui. Et les censeurs du PCC déterminent quels films sont réalisés et quels messages ils transmettent dans l’esprit des Américains.
Pourquoi cela est‑il si important ?
La réponse est simple mais très puissante. Pékin a compris que les messages culturels façonnent les esprits, jeunes et anciens, et déterminent la vision culturelle collective de l’histoire et du présent. Par conséquent, en prenant le contrôle de la culture, et en particulier des films, le PCC façonne les perspectives politiques des États‑Unis et, en fin de compte, la politique américaine.
L’impact profond de la culture sur les perspectives politiques des citoyens est connu et compris par la gauche depuis très longtemps. Le cinéma est utilisé comme moyen de propagande et d’endoctrinement depuis la Première Guerre mondiale, et a été largement utilisé par l’Allemagne nazie totalitaire et la Russie stalinienne. Bien sûr, l’idée d’utiliser des histoires pour transmettre des valeurs culturelles et, par extension, façonner la pensée d’une nation, a des racines anciennes. La Bible (l’Ancien et le Nouveau Testament) en est un excellent exemple. Les fondateurs de l’Amérique se sont appuyés sur des préceptes bibliques lorsqu’ils ont rédigé la Constitution et la Déclaration des droits. Les Grecs de l’Antiquité avaient L’Iliade et L’Odyssée d’Homère, l’Histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide, et bien d’autres ouvrages qui ont créé, façonné et soutenu la façon grecque de voir la vie, l’histoire et leur place dans le monde.
Il existe de nombreux exemples de ce type tout au long de l’histoire, et les films américains ont également joué un rôle important et souvent positif au cours du siècle dernier. Mais bien sûr, les messages traditionnels et positifs qui présentaient l’Amérique libre comme bonne et le totalitarisme communiste comme mauvais ont pratiquement disparu à mesure que l’influence du régime chinois s’est accrue.
Financement communiste et sauvetage de films
Le pouvoir du PCC sur Hollywood a commencé au début des années 2000. Le marché chinois était attrayant pour les studios et les producteurs d’Hollywood, mais le régime de Pékin n’autorisait la projection que de 34 films étrangers par an.
Comme on pouvait s’y attendre, les studios se sont pliés en quatre pour courtiser les dirigeants chinois, non seulement pour avoir accès au marché chinois, mais aussi pour obtenir des financements. L’utilisation de ce dernier aiderait le premier, pensait‑on à l’époque et on continue de le penser aujourd’hui. En fait, le marché chinois est souvent déterminant pour qu’un film hollywoodien coûteux faisant un flop sur le marché américain devienne un film rentable là‑bas.
Les relations entre le PCC et les studios d’Hollywood se sont considérablement approfondies au cours des deux dernières décennies. Au début, les censeurs du PCC coupaient des parties de films, créaient des versions chinoises adaptées, ou les interdisaient complètement s’ils franchissaient la ligne des messages. Plus tard, ils ont pris le contrôle du choix des acteurs. Il suffit de demander à Richard Gere, l’enfant‑vedette mis de côté par le PCC pour ses prises de positions. Son soutien franc au Dalaï Lama et au Tibet a brisé sa grande carrière d’acteur.
Les censeurs chinois sont également présents sur le plateau, supervisent la production, modifient les dialogues, les intrigues et les personnages, voire suppriment l’« existence » de peuples, de pays ou d’histoires entières, comme les références au Tibet, à Taïwan ou à la place Tiananmen.
La « libre pensée » réveille les espions communistes à Hollywood
Fidèles à eux‑mêmes, les studios de cinéma américains sont heureux de jouer le jeu, d’autant plus que le marché du film chinois a officiellement dépassé celui de l’Amérique du Nord en tant que plus grand box‑office mondial en 2020. Aujourd’hui, Hollywood est prêt à faire tout ce qui est nécessaire pour satisfaire ses patrons de Pékin. En réalité, les studios sont devenus si pavloviens dans leur fidélité à Pékin qu’ils n’ont plus besoin de la censure du PCC. Ils s’autocensurent en faisant des films qui plairont au PCC. Si les pseudo‑acteurs d’Hollywood offensent ou sont réprimandés par Pékin, ils s’excusent et promettent de ne pas recommencer.
Le danger est qu’avec d’énormes finances, le PCC n’a pas besoin de faire des bénéfices à la différence des studios d’Hollywood. Ils sont plus intéressés par la domination mondiale que par les recettes du box‑office. L’utilisation de studios amoraux pour façonner le paysage culturel américain à leur goût constitue une grande partie de cet objectif.
Cette réalité signifie également que la Chine va continuer à resserrer son emprise sur Hollywood. Dans les faits, l’industrie cinématographique pro‑chinoise peut précisément être décrite comme une filiale à part entière du PCC.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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