Un homme de Hong Kong a été condamné à deux ans et quatre mois de prison après avoir été reconnu coupable de sédition pour avoir lancé une bouteille d’eau sur la police lors d’une manifestation anti-extradition en 2019. Le juge n’a pas manqué de justifier son verdict en déclarant que cette protestation avait fait partie d’une série de démonstrations proche d’une « guerre civile disproportionnée ».
Lai Chun-lok, 29 ans, est ouvrier dans une usine produisant des pierres tombales. Il a été condamné par le juge Ernest Lin dans le tribunal de district de Hong Kong le 22 novembre, comme le rapporte le site d’actualités Stand News.
Le tribunal a appris que Lai Chun-lok s’était joint à la manifestation organisée dans le New Town Plaza, un centre commercial dans le quartier de Sha Tin, le 14 juillet 2019. La raison de cette manifestation était un projet de loi sur l’extradition, retiré par la suite, qui aurait permis de renvoyer tout délinquant en fuite vers la Chine continentale. (Hong Kong s’est toujours illustré par le fait de n’avoir jamais ratifié ce type d’accords avec le PCC.)
En rendant son jugement, Ernest Lin a déclaré que les séquences vidéo présentées au cours du procès montraient que l’accusé avait pris part à la manifestation et jeté une bouteille d’eau sur la police.
Lai Chun-lok a reconnu être l’homme apparaissant sur la vidéo, mais a nié tout acte répréhensible, affirmant qu’il avait lancé la bouteille en plastique par colère contre des personnes qui se trouvaient sur son chemin.
Son avocat a affirmé au cours du procès que Lai Chun-lok avait agi seul et ne faisait pas partie de la manifestation.
L’avocat de Lai Chun-lok a également fait valoir que la tenue de son client n’était pas adaptée pour manifester, qu’il ne portait pas de vêtements noirs, ni de casque, ni de lunettes de protection, comme tous les autres, ni de masque anti-Covid. Lai Chun-lok portait un T-shirt et des chaussons au moment des faits.
Le juge a toutefois souligné qu’en examinant la vidéo, il apparaissait que Lai Chun-lok semblait s’être entendu avec les manifestants, les excitant davantage, loin d’avoir le comportement d’un « loup solitaire ».
Ernest Lin a déclaré que le défendeur avait agi dans le même but que les autres, à savoir résister aux forces de police et exprimer son mécontentement.
Le juge a convenu que le degré de violence de Lai Chun-lok n’était pas des plus élevés, mais il a ajouté qu’en jetant sa bouteille d’eau, il aurait pu infliger des blessures graves aux policiers.
Pour atténuer la peine, l’avocat a mis en avant une lettre de l’ancien employeur de Lai Chun-Lok au cours de sa plaidoirie. Selon la lettre, Lai Chun-Lok a toujours été un bon travailleur et fait preuve d’une grande gentillesse.
Mais le juge est resté sur ses positions en déclarant que le mécontentement des Hong-kongais face à l’injustice sociale, avait été attisé par des politiciens, des universitaires et des hommes d’affaires irresponsables, ainsi que par des forces étrangères. De ce fait, des manifestations initialement pacifiques s’étaient transformées en soulèvements proches d’« une guerre civile disproportionnée ».
Rejoignez-nous sur Télégram pour des informations libres et non censurées:
? t.me/Epochtimesfrance
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.