CHINE

Hong Kong : fermeture de l’institut de sondages indépendant HKPORI et traque de ses dirigeants

février 13, 2025 10:25, Last Updated: février 13, 2025 10:32
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L’un des derniers instituts de sondage indépendants de Hong Kong a annoncé jeudi cesser ses activités « indéfiniment » après une enquête de police ouverte contre son PDG et un avis de recherche contre un autre ancien dirigeant.

L’Institut de recherche sur l’opinion publique de Hong Kong (HKPORI) a été ciblé par les autorités à de multiples reprises depuis que Pékin a imposé une loi sur la sécurité nationale en 2020 pour écraser toute opposition dans le territoire.

L’institut de sondage va « suspendre indéfiniment toutes ses activités de recherche autofinancées, y compris ses enquêtes de suivi régulières menées depuis 1992 et toutes les études thématiques récemment proposées », a-t-il annoncé dans un communiqué. « HKPORI va engager une transformation, ou fermera ses portes ».

Une grosse prime pour l’arrestation d’un ancien dirigeant du groupe

En décembre, la police a annoncé une prime d’un million de dollars de Hong Kong (1,23 million d’euros) pour l’arrestation de l’ancien directeur général adjoint du groupe, Chung Kim-wah, l’accusant de prôner le séparatisme et d’appeler à des sanctions contre la Chine.

Le président et directeur général de l’Institut de recherche sur l’opinion publique de Hong Kong (HKPORI) Robert Chung s’exprime lors d’une conférence de presse à Hong Kong le 27 juillet 2023. (ISAAC LAWRENCE/AFP via Getty Images)

M. Chung, actuellement en Grande-Bretagne, a dit avoir rompu les liens avec son ancien employeur. A Hong Kong, le PDG de l’institut, Robert Chung, et plusieurs salariés, ont été interrogés par la police au cours du mois dernier.

Le dirigeant a indiqué jeudi qu’il accueillerait favorablement des offres « de parties intéressées par la reprise de l’institut ».

Des sujets de sondages très mal vus du côté de Pékin

Créé en 1991 comme un programme universitaire, l’institut a commencé à réaliser des sondages dans les dernières années de la colonisation britannique, avant que la ville ne soit cédée à la Chine en 1997. L’un des sondages les plus suivis à Hong Kong consistait à demander aux habitants s’ils s’identifiaient comme « Hongkongais », « Chinois » ou un mélange des deux.

En 2020 et 2021, la police de Hong Kong a perquisitionné les bureaux de l’institut après que celui-ci a aidé des militants pro-démocratie à organiser une primaire informelle en vue d’élections locales. En 2023, le groupe a cessé de publier des sondages sur des sujets tels que la répression de la révolte de Tiananmen en 1989 et l’indépendance de Taïwan, jugés tabous par Pékin.

Jeudi, l’institut de sondage a déclaré qu’il avait « toujours respecté la loi, mais que dans le contexte actuel, il devait cesser de promouvoir les sondages scientifiques ».

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