Après la mort de l’adolescent tué mardi dernier par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), de nombreuses villes de l’Hexagone ont été le théâtre de violents débordements. La grand-mère de Nahel, Nadia, s’est confiée au micro de BFMTV ce dimanche, exhortant les émeutiers à se calmer.
Dans un poignant message, la grand-mère de Nahel a confié son sentiment par rapport aux violences qui ont découlé de la mort de son petit-fils. Tout en confiant sa douleur, elle a appelé au calme. Pour elle, les casseurs ont « pris Nahel comme un prétexte ».
« On ne veut pas qu’ils cassent »
« Les gens qui sont en train de casser, je leur ai dit ‘arrêtez, arrêtez’. Ils ont pris Nahel comme un prétexte », estime-t-elle. « Qu’ils ne cassent pas les vitrines, qu’ils ne cassent pas les écoles, ni les bus. […] Arrêtez, c’est des mamans qui prennent les bus ! » a-t-elle tenu à rappeler. « Les voitures elles ne vous ont rien fait, les écoles elles ne vous ont rien fait, les bus ils ne vous ont rien fait, laissez-nous tranquilles », a-t-elle réitéré.
« On ne veut pas qu’ils cassent. Qu’ils restent tranquilles ces gens-là. Nahel il est mort, il est mort. Ma fille, elle est perdue. […] C’est fini, elle a plus de vie ma fille, elle a plus de vie, c’est fini je la comprends. Moi la grand-mère, ils m’ont fait perdre ma fille, et mon petit-fils », a-t-elle pleuré.
« J’en veux au policier qui a tué mon petit-fils »
« J’en veux au policier qui a tué mon petit-fils », a signifié Nadia auprès de nos confrères, tout en nuançant : « Les policiers, ils sont là, heureusement qu’ils sont là. » Revenant sur les instants précédant la mort de Nahel, elle a expliqué que les deux policiers ont donné « deux coups de crosse » dans la tête de son petit-fils, l’un d’eux ayant ensuite tiré « directement dans le cœur » de l’adolescent.
Selon elle, l’agent aurait pu tirer dans la jambe, dans le bras, « après il va s’arrêter, on va l’emmener à l’hôpital, après ils l’auraient mis en garde à vue, pas de problème, là, c’est la vie qu’ils lui ont enlevé », a-t-elle ajouté.
« Il faut que cet homme-là il soit puni, comme tout le monde »
Le jour du drame, dans la voiture aux côtés de son petit-fils se trouvait l’un de ses amis. Celui-ci a révélé à Nadia les dernières paroles de Nahel avant de mourir : « Ah j’ai froid, j’ai froid, ça y est ils m’ont touché je vais mourir, embrasse maman, embrasse mamie ! »
Même si la grand-mère de Nahel trouve bien que la famille du policier puisse bénéficier d’une cagnotte, elle s’est toutefois dit écœurée. « J’ai mal au cœur, il m’a pris mon petit-fils. Il faut que cet homme-là il soit puni, comme tout le monde », a-t-elle réclamé. Et ceux « qui tapent les policiers, ils seront punis aussi », a-t-elle poursuivi. « Je donne confiance à la justice. […] Je crois à la justice », a-t-elle conclu.
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