Le ministre indien de l’Intérieur a exigé jeudi, dans la capitale de l’État du Manipur, la restitution des armes dont se sont emparés, dans des postes de police, des groupes ethniques rivaux au cours de récents affrontements meurtriers.
S’adressant à la presse, lors d’une visite à Imphal, capitale de Manipur, le ministre de l’Intérieur, Amit Shah, a mis en garde contre « les poursuites sévères » auxquels s’exposeront ceux qui ne restitueraient pas les armes, avant une importante opération de police prévue vendredi.
M. Shah, l’un des principaux collaborateurs du Premier ministre Narendra Modi, arrivé en début de semaine dans cet État troublé du nord-est du pays, a également annoncé une enquête sur l’origine des violences qui ont éclaté au début mai.
Au moins 70 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers ont fui les violences. Des milliers de soldats ont été déployés pour rétablir l’ordre.
« Fusils d’assaut M-16 et AK-47″contre des civils
Jeudi, le ministre en chef de l’État, N. Biren Singh, a également appelé à « rendre les armes et les munitions » qui ont été « arrachées à la police armée ». Le mois dernier, la presse locale avait rapporté, citant M. Singh, que les groupes rivaux avaient utilisé des fusils d’assaut.
« Les terroristes ont fait usage de fusils d’assaut M-16 et AK-47 et de fusils de précision contre des civils. Ils sont descendus dans des nombreux villages pour incendier les maisons », avait déclaré M. Singh, selon la presse.
Les États isolés du nord-est de l’Inde, situé entre le Bangladesh, la Chine et la Birmanie, ont connu des décennies de troubles entre groupes ethniques et séparatistes.
L’octroi d’un statut avantageux à l’origine du conflit
Ce regain de violences a éclaté début mai après une marche de protestation contre l’éventualité que la communauté des Meiteis, pour la plupart hindous, obtienne le statut plus avantageux de « tribu répertoriée » qui leur garantirait des quotas d’emplois publics et d’admissions dans les universités.
Cette hypothèse a également ravivé les vieilles craintes de la tribu des Kukis, en général chrétiens, de voir les Meiteis autorisés à acquérir des terres dans des zones qui leur sont actuellement réservées ainsi qu’à d’autres groupes tribaux.
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