La violente agression d’une septuagénaire et de sa petite-fille de 7 ans, lundi au domicile familial à Bordeaux, a provoqué une vague d’indignation politique.
Un suspect, « connu des services de police et de justice », a été arrêté une heure après les faits qui se sont déroulés « vers 17h30 » dans le quartier bourgeois des Chartrons, a confirmé mardi la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie dans un communiqué.
Dans une vidéo diffusée lundi soir sur le compte Twitter de l’ancien maire Les Républicains de Bordeaux Nicolas Florian, un homme s’engouffre à travers la porte d’un bâtiment en plein jour puis en extirpe de force une femme âgée et une enfant, les projetant violemment à terre sur le trottoir, avant de quitter les lieux.
Images insupportables de l’agression d’une grand-mère et de sa petite fille sur le cours de la Martinique au cœur de #Bordeaux et en plein jour.
Je leur adresse tout mon soutien.
J’appelle à la plus grande sévérité dans la réponse pénale. pic.twitter.com/71JV0RSqIj— Nicolas Florian (@NicolasFlorian_) June 19, 2023
Selon la procureure, la dame, âgée de 73 ans, a déclaré « avoir été violentée par un homme qui aurait tenté d’enlever la fillette » de 7 ans, et il aurait pris la fuite en voiture en raison des « aboiements du chien du foyer ». L’homme de 29 ans, qui « nie les faits », a été identifié par un voisin et « grâce à la présence d’un visiophone », ajoute-t-elle. Il a été placé en garde à vue « des chefs de violation de domicile, tentative d’enlèvement et séquestration, violences sur personne vulnérable et mineure de 15 ans ».
Les deux victimes « souffrent de contusions et d’abrasions »
Les deux victimes, âgées de 73 et 7 ans, « souffrent de contusions et d’abrasions », indique encore la procureure, précisant qu’un « premier certificat médical a évalué l’ITT de la grand-mère à 4 jours ».
De source policière, l’agression a eu lieu au moment où la grand-mère rentrait au domicile de son fils. L’auteur est un SDF, qui était dans un état d’énervement lorsqu’il a été interpellé, ce qui a conduit les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) à utiliser un pistolet à impulsion électrique pour le neutraliser, a précisé cette même source. Il a indiqué « être suivi au plan psychiatrique et être en rupture de traitement », a précisé la procureure. « Son casier judiciaire porte trace de 15 condamnations, principalement en lien avec du contentieux routier et des infractions à la législation sur les stupéfiants », a-t-elle ajouté. Selon une autre source policière, c’est un « Français, né en France (à Bordeaux) ».
« Le besoin de sécurité pour les Français »
Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, s’est dit « extrêmement choqué par cette agression », mardi lors d’une conférence de presse. Son prédécesseur Nicolas Florian a dénoncé des « images insupportables » et appelé « à la plus grande sévérité dans la réponse pénale ». Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a évoqué une « violence gratuite qui illustre le besoin de sécurité pour les Français » et indiqué que le gouvernement avait augmenté « plus que jamais le budget de la justice », ainsi que les effectifs des forces de l’ordre.
« Ces agressions sont quotidiennes et l’insécurité, aggravée par le chaos migratoire, devient endémique. Combien faut-il de vidéos comme celle-ci pour que le pouvoir réagisse ? », a ainsi tweeté Marine Le Pen. « J’ai vu que certains déjà essayaient de récupérer cet événement. Je pense que la récupération des faits divers, c’est toujours extrêmement compliqué », a au contraire réagi le député insoumis Éric Coquerel, président de la commission des Finances.
Un responsable régional du syndicat policier Alliance a dénoncé « une recrudescence des actes de violence et de criminalité de +12% depuis la sortie du Covid » dans la ville. « Tous les services de police de Bordeaux sont débordés. On est à flux tendu avec les départs à la retraite malgré les renforts », a-t-il ajouté.
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