Dans la nuit de mercredi à jeudi, le président Donald Trump a annoncé que « les voyages en provenance d’Europe vers les États-Unis » étaient suspendus pour les 30 prochains jours.
L’interdiction aux Européens d’entrer aux États-Unis pendant un mois en raison de l’épidémie de coronavirus constitue « une catastrophe » pour les voyagistes français, selon lesquels 100 000 personnes pourraient être concernées, a déclaré la Seto, la fédération des tour-opérateurs.
« C’est la pire des nouvelles pour les compagnies aériennes, et c’est la pire des dispositions pour nous », a déclaré jeudi René-Marc Chikli, président du Seto.
« C’est dramatique et catastrophique »
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le président américain Donald Trump a annoncé que « pour empêcher de nouveaux cas de pénétrer » aux États-Unis, il « suspendait tous les voyages en provenance d’Europe vers les États-Unis pour les 30 prochains jours« . « C’est la catastrophe, on se demande ce qu’il nous reste à vendre comme destinations. Au total, entre les voyages à forfait (hébergement+vols) et les prestations sèches (vols principalement), on estime qu’il y a 100 000 clients concernés au niveau des tour-opérateurs français sur mars et avril », a détaillé M. Chikli.
Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage, qui représente les agences de voyage de l’Hexagone, a pour sa part estimé que « entre 300 000 et 400 000 Français doivent voyager aux États-Unis dans les trois prochains mois pour les loisirs ou le travail ». « C’est dramatique et catastrophique pour l’industrie du voyage d’affaires comme de loisirs. Et on s’imagine que le virus va s’arrêter aux frontières ! », a-t-il déploré.
« Pour le tourisme et l’économie c’est une catastrophe! »: Trump interdit aux Européens d’entrer aux Etats-Unis, les professionnels du voyage inquietshttps://t.co/3SMlrgWwzO
— RMC (@RMCinfo) March 12, 2020
« Maintenir en vie les entreprises »
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, a indiqué que le secrétaire d’État Jean-Baptiste Lemoyne recevrait vendredi matin les responsables du secteur après les annonces de Donald Trump.
« Notre seul objectif va être maintenant de maintenir en vie les entreprises : les plus fragiles n’ont que quelques semaines de trésorerie devant elles, les plus solides peut-être six mois », a souligné René-Marc Chikli. « Les États-Unis sont un marché énorme pour nous, qui était en croissance à deux chiffres. Si ça ne dure qu’un mois, on peut encore sauver la saison d’été. Il y avait déjà une vingtaine de pays qui refusaient les Européens », rappelle-t-il.
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