Au moins 22 personnes sont décédées ces dix derniers jours en Iran et une centaine ont été hospitalisées après avoir consommé de l’alcool frelaté de contrebande dans plusieurs provinces du pays, a rapporté samedi l’agence de presse Isna. La consommation d’alcool de contrebande est largement répandue en Iran malgré les sanctions prévues depuis la révolution islamique de 1979 – coups de fouet, amendes, voire de la prison.
168 personnes ont été hospitalisées
L’alcool de contrebande peut parfois être frelaté en raison de l’utilisation de méthanol « toxique » au lieu d’éthanol. « 168 personnes ont été hospitalisées en raison d’intoxication due à l’alcool », dans la ville portuaire méridionale de Bandar Abbas, a déclaré Fatemeh Norouzian, responsable locale, citée par Isna. « Malheureusement, 16 d’entre eux ont perdu la vie, et huit se trouvent dans un état critique ».
Le couple responsable de la production de cet alcool et leur revendeur ont été arrêtés, selon le chef de la police de Bandar Abbas, Ismaïl Mashayekh. Dans la province septentrionale d’Alborz, trois personnes sont également mortes intoxiquées par l’alcool frelaté. « Ces dernières 72 heures, 25 personnes ont été empoisonnées et trois sont décédées », a affirmé Mehrdad Babayi, à la tête des services d’urgences médicales d’Alborz, en soulignant que le bilan pourrait s’alourdir.
Une distillerie illégale et 31 personnes ont été arrêtées
Dans la région du Khorassan (nord-est), le chef de la police Alireza Mazaheri, a déclaré à l’agence de presse Irna, que trois de 25 personnes empoisonnées dans le secteur ces dix derniers jours étaient décédées. La police de Khorassan a mené une descente dans une distillerie illégale et arrêté 31 personnes, selon Irna.
L’alcool consommé en Iran passe pour être fabriqué clandestinement dans le pays ou introduit en contrebande à partir du Kurdistan irakien ou de la Turquie. La presse annonce régulièrement des décès après la consommation d’alcool frelaté.
D.C avec AFP
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