Israël a averti que son armée lancerait une offensive contre Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n’étaient pas libérés d’ici au début du ramadan, en dépit des pressions internationales visant à protéger les quelque 1,4 million de Palestiniens entassés dans la ville.
Alors que les espoirs de trêve s’éloignent, une partie de la communauté internationale s’inquiète des retombées qu’une opération militaire aurait pour la population civile vivant dans des conditions souvent précaires à Rafah, adossée à la frontière fermée de l’Égypte.
« Si d’ici au ramadan, les otages ne sont pas à la maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah », a déclaré dimanche à Jérusalem le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu. « Le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du ramadan », a ajouté l’ex-chef de l’armée dans un discours devant la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines.
Le ramadan, le mois saint des musulmans, doit commencer autour du 10 mars.
Inquiétudes de la communauté internationale
De vives inquiétudes se sont exprimées dans le monde, y compris par Washington, allié d’Israël, face à la perspective d’une offensive contre Rafah que Benjamin Netanyahu se montre déterminé à lancer.
« Quiconque veut nous empêcher de mener une opération à Rafah nous dit en fait de perdre la guerre. Je ne vais pas céder à cela », a dit le Premier ministre israélien samedi, avant de réaffirmer dimanche viser « une victoire totale » contre le Hamas.
Selon Benny Gantz, une offensive se ferait de manière coordonnée et dans le cadre d’un dialogue avec les « partenaires américains et égyptiens », « en facilitant l’évacuation des civils » pour « minimiser (…) autant que possible » le nombre de victimes dans leurs rangs. Israël n’a pas encore officiellement fourni de détails sur les modalités d’une évacuation des civils et le lieu de leur relocalisation. Le président français Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont exprimé « leur ferme opposition » à une offensive ainsi « qu’à tout déplacement forcé de populations » vers l’Égypte, a indiqué Paris dimanche dans un communiqué.
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