Un fort séisme a frappé le centre du Japon vendredi, faisant au moins un mort et 21 blessés, provoquant des glissements de terrain et interrompant temporairement la circulation de trains à grande vitesse.
Le tremblement de terre de magnitude 6,5 s’est produit à 14h42 (05h42 GMT) dans le département d’Ishikawa, selon l’Agence météorologique japonaise (JMA). Elle avait dans un premier temps estimé la magnitude à 6,3. Le porte-parole du gouvernement nippon, Hirokazu Matsuno, a fait état devant les médias d’un bilan d’un mort, ajoutant que l’effondrement de plusieurs bâtiments avait été signalé. La victime est décédée après être tombée d’une échelle à Suzu, sur la côte de la mer du Japon, a déclaré un responsable de la gestion des crises de cette ville à l’AFP. Il a ajouté que 21 personnes avaient été blessées.
« Il y a eu une forte et longue secousse qui a duré environ deux minutes. J’ai eu peur parce que ça n’en finissait pas », a déclaré une responsable locale à la chaîne de télévision publique NHK.
L’agence locale de gestion des incendies et des catastrophes a déclaré qu’au moins trois structures avaient été détruites et deux personnes coincées à l’intérieur. L’une a pu être extraite des décombres et transportée à l’hôpital, tandis que les secouristes étaient toujours à la recherche de la deuxième personne.
Des images de la NHK montraient des maisons en bois détruites ou endommagées, avec des fenêtres brisées et des toits abîmés. On pouvait également voir un pan de montagne affaissé.
Jour férié et retrouvailles familiales
Ce vendredi est férié au Japon, qui célèbre comme chaque début mai la semaine de congés « Golden week ». La population en profite habituellement pour voyager ou se retrouver en famille. La circulation des trains à grande vitesse (shinkansen) a été temporairement interrompue selon la compagnie ferroviaire JR West entre Nagano et Kanazawa, une ville très touristique, mais a repris dans le courant de l’après-midi.
Plusieurs glissements de terrains ont été signalés et des habitants ont trouvé refuge dans des centres d’évacuation, a déclaré le ministre chargé de la Prévention des catastrophes, Koichi Tani. Selon le porte-parole du gouvernement, aucune anomalie n’avait été détectée dans les centrales nucléaires de Shiga et de Kashiwazaki-Kariwa, situées dans la zone touchée.
Les tremblements de terre y sont fréquents
Le séisme a atteint par endroits le niveau 6+ sur l’échelle japonaise Shindo qui en compte 7. L’institut d’études géologiques américain USGS a pour sa part estimé la magnitude du séisme à 6,2 et l’a situé légèrement au large de la côte, tandis que l’agence japonaise a placé l’épicentre sur la terre ferme.
Les tremblements de terre sont fréquents au Japon, qui se trouve sur la « ceinture de feu » du Pacifique, une zone de forte activité sismique qui s’étend à travers l’Asie du Sud-Est et le bassin Pacifique. L’archipel a de strictes normes de construction pour que ses bâtiments soient capables de résister à de fortes secousses. Des exercices d’urgence pour se préparer à une secousse majeure sont régulièrement organisés.
Un séisme avait provoqué un tsunami en 2011
La ville de Suzu se trouve sur la péninsule de Noto, frappée en 2007 par un séisme de magnitude 6,9 qui avait fait des centaines de blessés et endommagé plus de 200 bâtiments. Le Japon reste hanté par le souvenir du séisme de magnitude 9,0 du 11 mars 2011, au large des côtes nord-est du Japon. La terrible secousse avait entraîné un tsunami qui a été la principale cause du lourd bilan humain de près de 18.500 morts ou disparus.
L’accident nucléaire qui a suivi à la centrale de Fukushima Daiichi, envahie par les flots, où les cœurs de trois des six réacteurs sont entrés en fusion, a obligé des dizaines de milliers de personnes à évacuer et a rendu des localités entières inhabitables pendant plusieurs années.
Des responsables de la JMA ont mis en garde les habitants contre de possibles répliques et glissements de terrain dans les jours à venir mais précisé qu’il n’y avait pas de risque de tsunami.
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