Une Chinoise a bravé l’enfer de la maltraitance et de l’agression physique pour maintenir sa croyance spirituelle ancrée dans les principes universels de vérité, bienveillance et tolérance.
Li Erying, de la ville de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang en Chine, a été incarcérée pendant quatre ans à l’insu de sa famille dans le cadre d’un procès dont elle ne savait rien elle-même avant d’être amenée devant le tribunal. Elle a été persécutée sans relâche pour refuser d’abandonner sa croyance ou de se soumettre aux idéologies athées draconiennes du Parti communiste chinois (PCC).
Elle a notamment été sauvagement battue par des détenues criminelles, au point d’être au seuil de la mort, et a été gavée pendant une longue période.
Mme Li, qui a commencé à pratiquer le Falun Gong (ou Falun Dafa) en 1996, a été arrêtée à plusieurs reprises et envoyée deux fois dans des camps de travaux forcés. Le régime communiste n’a même pas épargné les membres de sa famille, qui ont également été harcelés et continuent de faire face à un danger imminent et à un harcèlement constant de la part des agents du PCC.
Le Falun Gong est une discipline méditative et spirituelle qui a gagné en popularité en Chine dans les années 1990. Il est violemment persécuté par le régime chinois depuis le 20 juillet 1999.
Quatre années de persécution
Mme Li, une citoyenne respectueuse des lois, a été arrêtée le 4 novembre 2015 pour pratiquer le Falun Gong. Elle a été condamnée à quatre ans de prison par le tribunal du district de Longsha dans la ville de Qiqihar, selon Minghui.org, une organisation américaine, composée de bénévoles, qui informe au sujet de la persécution en Chine.
Emmenée au district pénitentiaire n° 11 le 8 juin 2016, elle a été incarcérée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang où elle a subi de graves tortures.
Ce parcours de maltraitance sans précédent a commencé lorsqu’une détenue criminelle, Fan Xiumei, en charge de 200 prisonnières, a essayé de forcer Mme Li à porter l’uniforme de la prison. Cependant, Mme Li, qui, contrairement aux autres détenues, a été arrêtée pour sa croyance plutôt que pour un quelconque délit, a refusé d’obtempérer.
Plus tard, un policier a commencé à calomnier le Falun Gong devant Mme Li et a ordonné à la détenue de faire asseoir Mme Li en « mode militaire » sur un petit tabouret inégal qui n’avait qu’une hauteur d’environ 12 cm. Il s’agit d’une méthode de torture de routine utilisée pour infliger des douleurs, provoquer une fatigue extrême et restreindre les mouvements.
« Je devais mettre mes mains sur mes cuisses, m’asseoir droite et regarder devant moi », se souvient Mme Li. Elle mentionne que la détenue lui a dit : « Ne cligne pas des yeux, n’ouvre pas la bouche, ne bouge pas. Tu ne peux même pas cligner des yeux une seule fois. »
Mme Li a été confinée dans cette position jusqu’à 22 heures et n’a pas reçu de nourriture ni été autorisée à se laver. « Si je bougeais ne serait-ce qu’un tout petit peu, on me donnait des coups de pied et on me battait », a-t-elle dit.
Toutefois, ce n’était que le début des tortures inhumaines auxquelles sont couramment soumis les pratiquants de Falun Gong emprisonnés.
Mme Li était obligée de dormir sur le lit supérieur d’un lit superposé et Fan surveillait chacun de ses mouvements. Lorsqu’elle se réveillait pour pratiquer la méditation calme du Falun Gong aux petites heures du matin, une autre détenue prenait un tabouret et commençait à la battre. Elles ont même tenté de couvrir la bouche de Mme Li, mais sans succès. Ce jour-là, elle a enduré les passages à tabac de différents groupes de personnes.
« On m’a poussée hors du lit supérieur », a raconté Mme Li. « Les neuf personnes présentes dans la pièce ont commencé à me frapper et ont voulu m’attacher. Je ne me souviens pas combien de fois j’ai été battue ce jour-là. Ces personnes étaient des voyous bien entraînés qui faisaient cela comme profession. »
Fan a même donné l’ordre à d’autres détenues de malmener violemment Mme Li et les a prévenues que si elles ne le faisaient pas, leurs points seraient déduits ou, pire encore, leur peine serait prolongée.
Une détenue a pris les paroles de Fan tellement au sérieux qu’elle a commencé à pincer Mme Li. « Elle m’a pincé partout, surtout les mamelons, et m’a fait des bleus partout », a dit Mme Li.
Une autre détenue est allée plus loin : elle a pris une chaussure et a frappé Mme Li au visage jusqu’à ce que son nez se mette à saigner. Par la suite, pour protester contre son arrestation illégale et sa persécution, Mme Li a entamé une grève de la faim. Cependant, la capitaine a réussi à inciter les détenues à intensifier la torture et à l’aggraver.
« Elles ont trouvé 15 ou 16 détenues et ont dit qu’elles allaient me « transformer », a dit Mme Li. « Elles se sont placées en deux rangées et ont commencé à me frapper. Certaines m’ont tirée par les cheveux, d’autres m’ont tordu les bras, d’autres encore m’ont giflée jusqu’à ce que je tombe par terre. Je me suis évanouie. »
Lorsque Mme Li a repris connaissance, elle avait une chaussure sur le visage et le sol était complètement trempé. « J’ai réalisé que mes mains étaient enflées et que je ne pouvais plus bouger mon bras droit ou lever mes jambes », a-t-elle dit.
Après seulement quatre jours en prison, Mme Li ne pouvait plus prendre soin d’elle, mais elle a refusé de renier sa foi. Voyant sa croyance inébranlable, les gardes du pénitencier ont alors appliqué une torture encore plus brutale.
Mme Li a été restreinte dans une « camisole de force » et attachée au lit pendant trois jours et deux nuits, quelques personnes la surveillant 24 heures sur 24 ; elle n’avait pas le droit de fermer les yeux. Comme les gardes ne parvenaient toujours pas à affaiblir sa détermination, ils ont continué à intensifier les mauvais traitements.
« Les policiers ont pris deux camisoles de force et m’ont attaché fermement les mains, les jambes, les cuisses et la taille et ont placé un petit tabouret sous mes fesses. Chaque fois que je bougeais, le tabouret se renversait sur le côté », a-t-elle dit. « C’était extrêmement douloureux. »
« J’ai été suspendue pendant huit heures, jusque dans la nuit où j’ai été gavée », a-t-elle dit. « À ce moment-là, je ne sentais plus mes membres et mon cœur battait la chamade. Je n’avais pas l’énergie nécessaire pour ouvrir les yeux. »
« Je n’avais commis aucun crime »
La persécution de Mme Li n’a fait qu’empirer avec le temps.
Elle était incapable de fermer la bouche tellement elle était enflée par les coups. La détenue Fan a même frotté les dents de Mme Li avec ses chaussures et a utilisé un manche à balai pour lui crever les yeux. Son bras a été disloqué à cause de la maltraitance et des agressions physiques constantes. Et comme elle n’était pas autorisée à se laver pendant plusieurs jours, elle sentait mauvais.
« Pour tenter de me forcer à abandonner la grève de la faim, la police a demandé à l’infirmier d’insérer le tube d’alimentation dans ma trachée. J’ai failli suffoquer », se souvient-elle.
« Plusieurs personnes m’ont pincé le nez et m’ont nourri de force. Le tube d’alimentation m’a cassé le nez et a provoqué des saignements excessifs. J’avais des bleus partout, mais j’étais quand même obligée de m’asseoir sur le tabouret. Quand je n’y arrivais pas, une détenue me tirait par les cheveux tandis qu’une autre me piétinait les pieds pour m’obliger à me redresser. »
Soumise à d’interminables tortures, Mme Li refusait toujours de renier sa foi. La police a ensuite demandé aux détenues de lui faire regarder des DVD de lavage de cerveau qui calomnient le Falun Gong.
Le 1er août 2016, lorsque le fils et la famille de Mme Li lui ont rendu visite à la prison, ils ont été bouleversés de voir à quel point elle était émaciée et ont demandé qu’elle soit emmenée chez un médecin.
« On m’a emmenée à l’hôpital, où le médecin a dit que je souffrais d’hypertension et d’une grave maladie cardiaque, et que je ne devais plus être battue », se souvient-elle. « Il a dit que je pouvais mourir à tout moment et que je devais vraiment être admise à l’hôpital. »
Mme Li se souvient avoir été gravement émaciée et souffrir de malnutrition à la suite du « gavage et de la torture à long terme ». Lorsque le directeur et le chef de la prison lui ont rendu visite à l’hôpital de la prison, elle leur a dit : « Je n’ai commis aucun crime et je devrais être libérée sans condition. »
Après avoir passé six mois à l’hôpital, Mme Li a de nouveau été emprisonnée. Malgré son état, le capitaine n’a pas hésité à demander à Fan de la torturer de nouveau. En conséquence, Mme Li a souffert d’hallucinations.
Pendant cette période, Mme Li est tombée du lit superposé et est devenu complètement immobile.
« Lorsque je voulais aller aux toilettes, elles [les détenues] devaient me tirer et me porter, car je ne pouvais pas marcher. Le fait de me tirer a fracturé la tête de mon fémur », a-t-elle dit. « On m’a de nouveau emmenée à l’hôpital et on m’a dit que je devais subir une intervention chirurgicale, sinon la tête de mon fémur se décomposerait. »
Cette fois, Mme Li est restée à l’hôpital pendant 40 jours avant d’être ramenée en prison. Pendant cette période, malgré tous les sévices qu’elle a subis, Mme Li dit qu’elle n’en voulait pas à ceux qui la maltraitaient et ne les détestait pas. Au contraire, elle a gardé son intégrité morale et sa croyance.
« Dans mon cœur, j’ai toujours pensé que ceux qui me persécutaient étaient très pitoyables », a-t-elle mentionné, ajoutant que sa foi inébranlable était la source de sa bonté altruiste qui a changé certaines détenues obstinées, qui lui ont ensuite présenté des excuses et l’ont secrètement aidée.
Durant les derniers jours de son séjour en prison, la santé de Mme Li s’est détériorée à un point tel que quiconque la voyait savait qu’elle était au seuil de la mort. Cependant, elle se souvient qu’elle était « très alerte et avait une foi très forte ».
« Je me disais que je ne mourrais pas », a-t-elle dit.
Bien que Mme Li ait été libérée après quatre ans d’emprisonnement, le harcèlement n’a jamais cessé.
Au cours de la campagne nationale « Plan zéro », qui vise à faire pression sur les pratiquants de Falun Gong pour qu’ils renoncent à leur croyance, Mme Li a fait l’objet d’un harcèlement constant à la fin de 2019 et en 2020, la poussant à rédiger une « déclaration de garantie » pour renoncer à sa croyance, ce qu’elle a refusé de faire.
Daksha Devnani vit actuellement en Inde et écrit principalement des histoires inspirantes.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.