« Je ne suis pas le personnage qu’on a voulu caricaturer », a soutenu jeudi Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Bordeaux, en référence à ses propos polémiques de l’automne lorsqu’il avait invité un jeune chômeur à simplement « traverser la rue » pour trouver du travail.
Le chef de l’État s’est rendu en fin d’après-midi à Bordeaux pour une visite surprise dans un centre social et une autre dans un débat à Pessac, dans la périphérie de la préfecture girondine.
Entre ces deux séquences, le chef de l’État a été interpellé par un père de famille, dont le « fils, qui est bac+5, cherche du travail depuis neuf mois ». « Comment vous pouvez dire « traverser la rue pour trouver du travail », l’a-t-il interrogé.
« Je ne suis pas le personnage qu’on a voulu caricaturer : je vais toujours vers les gens et je parle très librement », « on est dans une société où l’on sort les propos de leur contexte », lui a d’abord répondu Emmanuel Macron.
Le 16 septembre, lors des Journées du patrimoine, dans les jardins de l’Élysée alors ouverts au public, le chef de l’État avait affirmé à un jeune chômeur : « Si vous êtes prêt et motivé, dans l’hôtellerie, les cafés et la restauration, dans le bâtiment, il n’y a pas un endroit où je vais où ils ne me disent pas qu’ils cherchent des gens. Pas un! Hôtels, cafés, restaurants, je traverse la rue, je vous en trouve ! ».
Jeudi, à Bordeaux, le père de famille a fait observer que cette sortie avait « fait très mal ».
« J’ai dit, les cafés-restaurants de l’autre côté de la rue – ce qui est vrai – embauchent (dans le quartier parisien de) Montparnasse, il y en a plein. Et c’est vrai. Donc je n’ai pas dit pour toutes les rues de France et de Navarre, je connais suffisamment bien le pays pour que ça ne soit pas le cas », a encore développé le président de la République.
« C’étaient cinq minutes de conversation qui ont été sorties de leur contexte », a-t-il ajouté, en disant par ailleurs au père de famille qui l’interpellait « espérer que Pôle emploi a fait des offres » à son fils.
Selon Le Parisien, M. Macron, le 1er février, avait assuré qu’« il ferait attention à ses petites phrases qu’il jugeait arrogantes ». Mais plus tard, alors qu’il était invité sur les plateaux télés et qu’il était interrogé sur les « gilets jaunes », le chef de l’État avait continué a ironisé : « Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député ». « Si être Gilet jaune, c’est vouloir que le travail paie mieux, moi aussi je suis Gilet jaune ».
D. S avec AFP
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