En raison de la pénurie dans le secteur de l’aide à domicile, Daniel Noël, un septuagénaire paralysé à la suite d’un accident vasculaire cérébral, ne peut pas rentrer chez lui. Depuis huit mois, il réside dans un Ehpad situé à Jugon-les-Lacs (Côtes-d’Armor).
Bien que prôné par le gouvernement, le maintien à domicile n’est pas forcément facile à mettre en place, faute d’aides à domicile et d’auxiliaires de vie. Daniel Noël, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) le 27 juin dernier, est devenu hémiplégique, rapporte Actu.fr. Ne faisant « pas assez de progrès pour aller en rééducation », il a donc intégré l’Ehpad de Jugon-les-Lacs, explique son fils Jérôme.
« Tant qu’il progresse, il continue la rééducation »
Jérôme et sa sœur Nathalie restent déterminés et ont réussi à obtenir, fin novembre, des séances de rééducation dans un centre. « Ses besoins sont réévalués mois par mois, mais, tant qu’il progresse, il continue la rééducation », souligne Jérôme Noël à propos de son père.
Et si Daniel Noël est aussi motivé, c’est parce qu’il est impatient de retrouver sa maison, à Mégrit Côtes-d’Armor), ainsi que son épouse. Cependant, il n’est pas aussi aisé qu’il y paraît de mettre en place le système d’aide à domicile car tout est complet. De plus, l’état de santé de Daniel nécessite qu’une aide-soignante vienne deux fois par jour, pour le lever, le coucher et faire sa toilette.
Des infirmières libérales « débordées »
« En France, on nous dit que tout est fait pour favoriser le maintien à domicile, mais impossible d’avoir quelqu’un ! Les infirmières libérales ne font plus ça ou alors c’est trop loin, elles sont débordées. Et il n’y a pas de place auprès des associations d’aide à domicile, on est sur liste d’attente depuis des mois », déplore le fils de Daniel Noël.
Les places de bénéficiaires d’aide à domicile, qui sont déterminées par l’ARS Bretagne (Agence régionale de santé), ne sont effectivement pas assez nombreuses. La liste d’attente compte déjà 23 personnes, pour un total de 54 places attribuées au SSIAD (service de soins infirmiers à domicile) de Plélan-Plancoët. « Nous avons un nombre de places, l’équivalent de lits à l’hôpital, et une fois qu’elles sont occupées, on met les gens sur liste d’attente », précise à nos confrères Nathalie Chauvel, la directrice du SSIAD.
Il a donc fallu l’inscrire sur une liste d’attente
Et comparé à des personnes seules chez elles, Daniel Noël n’est pas prioritaire puisqu’il est en Ehpad. Un autre facteur entre en ligne de compte, à savoir la date à laquelle le septuagénaire a fait sa demande.
« On aimerait bien prendre tout le monde, mais c’est impossible. D’autant qu’on manque de personnel partout », regrette Nathalie Chauvel. Elle ajoute : « Il y a encore un an ou deux, dès qu’on nous appelait, on pouvait répondre à la demande des personnes qui avaient besoin d’être assistées dans leur quotidien en dehors du soin, mais, même là, aujourd’hui, on a une liste d’attente. »
Depuis que Daniel a reçu une réponse positive de l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural) Penthièvre-Arguenon, la famille a une lueur d’espoir. Le retraité devrait donc pouvoir retourner chez lui prochainement.
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