Lors d’une interview accordée au JDD dimanche 2 mai, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a exprimé son opposition à l’usage de l’écriture inclusive à l’école.
« Notre langue est le premier trésor français, celui qui nous relie tous et fait notre puissance mondiale » a déclaré Jean-Michel Blanquer, estimant qu’« elle ne doit donc pas être triturée ou abîmée ».
Le ministre de l’Éducation nationale a ainsi réitéré son opposition à l’intégration de l’écriture inclusive ou « épicène » dans un contexte où le Sénat organise le 6 mai prochain, un débat sur le thème de « Écriture inclusive : langue d’exclusion ou exclusion par la langue ».
L’écriture inclusive rassemble des procédés graphiques et syntaxiques ayant pour but d’assurer une égalité des représentations entre les hommes et les femmes au sein de la langue.
Si M. Blanquer estime que la féminisation des métiers et fonctions constitue un « progrès », il pense différemment concernant la transformation de l’écriture, qui complexifie l’apprentissage de la langue écrite.
« Mettre des points au milieu des mots est un barrage à la transmission de notre langue pour tous, par exemple pour les élèves dyslexiques », a-t-il souligné.
Mobilisation contre l’écriture inclusive
En 2017, le ministre avait déjà exprimé son opposition à l’usage de cette écriture, estimant qu’il fallait « revenir aux fondamentaux sur le vocabulaire et la grammaire », et ne pas rajouter « une complexité qui n’est pas nécessaire ».
Parallèlement, une circulaire d’Édouard Philippe se prononçait aussi contre l’usage administratif de l’écriture dite « épicène ».
En février dernier, une soixantaine de députés avait signé une proposition de loi déposée par François Jolivet (LREM) visant à interdire l’usage de l’écriture inclusive « dans les documents administratifs » et pour les personnes morales chargées d’une mission de service public.
En mars, l’association SOS Éducation a lancé une pétition intitulée Non à l’écriture inclusive, laquelle a recueilli plus de 50 000 signatures.
Selon Sophie Audugé, déléguée générale de l’association sur Le Figaro, « il nous apparaît aujourd’hui que l’écriture inclusive est discriminante pour les enfants qui souffrent d’un handicap cognitif, auditif ou visuel. De fait, elle exclut plus qu’elle n’inclut ».
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