À 200 kilomètres de la frontière ukrainienne, des milliers d’athlètes originaires de 48 nations se rassemblent à partir de mercredi en Pologne, à l’occasion de la troisième édition des Jeux européens, sans les sportifs russes, bannis par les organisateurs.
Depuis lundi, les athlètes affluent tous les jours à l’aéroport Jean-Paul II de Cracovie, ancienne capitale de la Pologne située au bord de la Vistule, et centre névralgique de cet événement réparti dans onze villes, qui s’achève le 2 juillet.
Mercredi, la cérémonie d’ouverture prévue à 20h30 au stade de football Henryk Reyman, au cœur de la ville du sud du pays, pouvant accueillir 33.000 personnes dans le public, doit mettre à l’honneur 7000 athlètes venus participer à 29 sports différents, avant le début des compétitions.
Pour la jeune céiste Klaudia Zwolinska, cinquième du slalom à Tokyo, il s’agit d’une « grande fierté pour tout le pays d’organiser ces Jeux ». « En tant qu’athlète polonaise, j’aimerais souhaiter bonne chance à tous nos concurrents. On ne sera pas facile à battre », a-t-elle promis lors d’une conférence de presse organisée mardi à Cracovie.
De l’Albanie à l’Ukraine, située à quelques centaines de kilomètres de Cracovie, en passant par la France, la Suède, l’Espagne ou encore la Belgique, « les meilleurs athlètes de chaque délégations » du Vieux Continent ont été invités à participer, selon les organisateurs.
« Les représentants de ces deux pays ne participeront pas aux Jeux »
Mais ni la Russie, pays le plus médaillé des deux précédentes éditions, ni le Biélorussie, organisateur de l’événement en 2019, ne seront de cette grande fête sportive. « Depuis le début de la guerre en Ukraine, notre position a été claire, les représentants de ces deux pays ne participeront pas aux Jeux », a répété mardi en conférence de presse Marcin Nowak, président du comité d’organisation.
Une prise de position annoncée en novembre dernier, que les recommandations en mars du CIO – prônant la réintégration de ces athlètes « sous bannière neutre » à condition qu’ils n’aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine – n’ont pas fait évoluer.
« Nous savons ce qui se passe à nos frontières, nous avons vu des millions de réfugiés arriver en Pologne (…) C’était une décision facile à prendre, les athlètes (de ces deux pays, NDLR) n’ont pas le droit de participer avec les autres et nous ne sommes pas d’accord avec les recommandations du CIO », a simplement expliqué Marcin Nowak.
Répétition générale avant les JO
À un an des Jeux olympiques à Paris, cet événement revêt une importance capitale pour certains sports où des quotas ou des points pour le classement de qualification seront délivrés.
En boxe par exemple, 22 quotas pour chaque genre sont prévus tandis que dans d’autres disciplines comme le VTT encore le badminton, les épreuves qui se déroulent en Pologne font office de Championnats d’Europe.
« C’est une espèce de répétition générale avant les JO pour nous en matière de sensations et de préparation physique », a commenté auprès de l’AFP Yvan Claulus, entraîneur de l’équipe de France de VTT, qui compte dans ses rangs la championne européenne en titre Loana Lecomte et la championne du monde Pauline Ferrand-Prévot.
Un temps annoncée, la star italienne de l’athlétisme Marcell Jacobs, champion olympique du 100 mètres, a finalement renoncé à participer à l’épreuve d’athlétisme par équipes (du 20 au 25 juin) en raison d’une blessure.
Pas de quoi gâcher la fête, selon l’organisation. « Il s’agit du plus important événement sportif en Europe cette année », a estimé Spyros Capralos, président des Comités olympiques européens, à l’origine de la compétition qui a lieu tous les quatre ans. Près de 80.000 spectateurs sont attendus dans la région.
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