Le PSG a fait un sacré pari en enrôlant dimanche Lucas Hernandez, champion du monde 2018 au parcours haché par les blessures ces dernières saisons au Bayern Munich et dont les origines marseillaises pourraient lui valoir un premier accueil houleux de la part des supporteurs parisiens.
A 27 ans, le défenseur formé à l’Atlético Madrid va connaître sa première expérience en France et s’offre un nouveau défi aux côtés de Kylian Mbappé et Presnel Kimpembe, ses partenaires du Mondial en Russie.
Il devient la deuxième recrue de l’arrière-garde du club de la capitale après le Slovaque Milan Skriniar, en fin de contrat à l’Inter Milan et arrivé libre. De quoi compenser le départ de la légende espagnole Sergio Ramos dont le bail n’a pas été prolongé.
« Je ressens beaucoup de joie ! » a dit « Lucky » dans le communiqué du club. « J’attendais de rejoindre le PSG depuis un bon moment, ça s’est enfin réalisé ».
Si le montant du transfert, autour de 40 millions d’euros selon une source proche des négociations, est bien inférieur aux 80 M EUR déboursés par les Bavarois en 2019 pour l’arracher aux « Colchoneros », un record qui tient toujours pour les Munichois, l’acquisition d’Hernandez par le PSG constitue néanmoins un gros défi au vu de ses soucis physiques récurrents.
Souvent bléssé
En quatre années au Bayern, le Français n’a disputé que 107 rencontres avec la formation allemande, soit moins que Neymar et Marco Verratti au PSG, pourtant régulièrement raillés pour leurs absences répétées lors des grandes échéances pour cause de blessure.
Il se remet d’ailleurs tout juste d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit subie dès la neuvième minute du premier match de l’équipe de France au Mondial-2022 au Qatar contre l’Australie (4-1) et n’est pas réapparu sur un terrain depuis son opération.
Avant ce coup dur, il sortait déjà d’une blessure aux adducteurs qui l’avait éloigné des pelouses pendant près de deux mois à l’automne.
L’aîné des Hernandez, gaucher au tempérament accrocheur et connu pour son sens de l’humour, devra aussi se faire accepter par l’exigeant public du Parc des Princes.
La réaction des fans du PSG
Même s’il a quitté la cité phocéenne à l’âge de 4 ans avant de rejoindre l’Espagne avec son frère Théo (qui joue à l’AC Milan), le natif de Marseille, qui a régulièrement clamé son amour pour l’OM, risque d’être reçu avec beaucoup de méfiance de la part des fans.
Le président du CUP (Collectif Ultras Paris) Romain Mabille a donné le ton en publiant un message sans équivoque sur Instagram le 25 juin. « Tu n’es pas le bienvenu, le Marseillais… et on te le fera savoir », a-t-il écrit en accompagnant cependant son texte de deux émojis.
Il n’aura donc pas le droit à l’erreur pour se faire accepter auprès de supporteurs qui n’ont pas hésité à conspuer des superstars telles que Lionel Messi ou Neymar.
Sur le plan sportif, la polyvalence d’Hernandez, capable d’évoluer comme défenseur central ou latéral gauche, pourrait toutefois être un atout non négligeable pour le PSG, comme en équipe de France où il compte 33 sélections.
Après avoir glané une Ligue des champions, une Ligue Europa et quatre titres de champion d’Allemagne, il va pouvoir se faire connaître un peu plus dans son pays natal, lui qui s’est révélé au grand public au cours du Mondial-2018.
Au Bayern, certains partenaires comme Kingsley Coman et Eric Maxim Choupo-Moting, anciens Parisiens, ont d’ailleurs pu le renseigner sur les coulisses du club dirigé par Nasser Al-Khelaïfi. S’il parvient à remporter la Ligue des champions tant désirée par les propriétaires qataris du PSG, nul doute qu’il balaiera d’un coup le scepticisme des supporteurs.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.