La directrice d’une agence gouvernementale chargée de faciliter la transition présidentielle américaine a déclaré avoir été menacée parce qu’elle n’était pas certaine que le candidat démocrate à la présidence Joe Biden avait gagné les élections du 3 novembre.
La General Service Administration (GSA) a retardé le constat parce qu’il n’y avait pas de « vainqueur incontestable » de l’élection, a déclaré un porte-parole à Epoch Times au début de ce mois. L’administratrice Emily Murphy a informé Joe Biden lundi que certaines ressources de transition sont disponibles, dont 7,3 millions $ (6,1 millions €).
Dans la lettre, Mme Murphy a défendu ses actions et a révélé qu’elle avait été menacée.
« J’ai consacré une grande partie de ma vie d’adulte au service public, et je me suis toujours efforcée de faire ce qui est juste. Sachez que j’ai pris ma décision de manière indépendante, en me basant sur la loi et les faits disponibles. Je n’ai jamais été l’objet de pressions directes ou indirectes de la part de responsables du pouvoir exécutif – y compris ceux qui travaillent à la Maison-Blanche ou à la GSA – en ce qui concerne le fond ou le moment de ma décision », a écrit Mme Murphy.
« Pour être claire, je n’ai reçu aucune instruction visant à retarder ma décision. Toutefois, j’ai reçu des menaces sur le web, par téléphone et par la poste, visant ma sécurité, celle de ma famille, de mes employés et même de mes animaux domestiques, dans le but de me forcer à prendre cette décision prématurément. Même face à des milliers de menaces, je suis toujours restée déterminée à faire respecter la loi. »
Alors que Joe Biden a déclaré sa victoire aux élections, des litiges sont en cours dans des États pivots. Epoch Times ne déclarera pas de vainqueur tant que les contestations judiciaires ne sont pas résolues.
Certains démocrates ont affirmé que l’inaction d’Emily Murphy a coûté des vies américaines.
« Plus de personnes pourraient mourir si nous ne nous coordonnons pas », a déclaré M. Biden lors d’une conférence de presse la semaine dernière.
« Plus cela durera, plus cela mettra en danger la vie et le bien-être des gens », a ajouté Jen Psaki, une conseillère de Biden, à l’émission State of the Union de CNN, dimanche. « Nous allons continuer à faire pression sur l’opinion publique, bien sûr, mais pas seulement nous. Je pense que [la pression] se poursuivra et s’intensifiera dans les jours à venir », a-t-elle ajouté.
Citizens for Ethics, un organisme de vigie du gouvernement fondé par David Brock, un allié d’Hillary Clinton, a déclaré mardi que « des milliers d’Américains auraient pu mourir parce que cette femme ne voulait pas laisser l'[équipe de] transition de Biden travailler avec l’administration Trump sur la réponse au coronavirus ».
Sur les médias sociaux, les internautes démocrates ont demandé à ce que Mme Murphy soit licenciée et poursuivie pour avoir attendu des semaines avant de débloquer les ressources de la transition.
La campagne de l’équipe Biden n’a pas répondu à une demande de commentaires au sujet des menaces.
M. Trump, dans un tweet le 23 novembre, a remercié Mme Murphy pour son travail.
« Elle a été harcelée, menacée et insultée – et je ne veux pas que cela lui arrive, ni à sa famille, ni aux employés de la GSA. Notre poursuite [légale] se poursuit VIVEMENT, nous continuerons le combat juste, et je crois que nous l’emporterons », a-t-il écrit.
« Néanmoins, dans l’intérêt de notre pays, je recommande qu’Emily et son équipe fassent ce qui doit être fait en regard des protocoles initiaux, et j’ai demandé à mon équipe de faire de même. »
Un responsable de la GSA devait informer certains membres du Congrès sur une transition la semaine prochaine, mais les présidents de la Chambre des démocrates ont rejeté l’offre.
« Chaque jour supplémentaire gaspillé met en danger la sécurité, la santé et le bien-être du peuple américain, car la nouvelle administration Biden-Harris est empêchée de se préparer pleinement à la pandémie de coronavirus, à la grave crise économique de notre pays et à notre sécurité nationale », ont-ils écrit lundi, demandant un briefing pour le lendemain.
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