En mars 2023, le conseil de l’UE validait définitivement la fin des moteurs thermiques pour les voitures neuves à partir de 2035. Les Européens n’ont sans doute pas pris en compte le développement très rapide de l’industrie automobile électrique chinoise de ces dernières années. Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’indépendance d’Europe et laisser Pékin inonder le vieux continent de ses voitures électriques.
La montée en puissance spectaculaire de l’industrie automobile électrique chinoise
L’Union européenne ne semble pas avoir réalisé que la Chine prépare son industrie automobile électrique depuis des années. Comprenant qu’il était incapable de développer une industrie thermique capable de rivaliser avec ses concurrents coréens, japonais, européens et américains, l’Empire du milieu a décidé d’investir considérablement dans le secteur. Depuis le début des années 2000, à coup de subventions d’État, d’allégements fiscaux et d’attributions de contrats publics à des entreprises du domaine concerné, Pékin fait tout pour que sa filière électrique soit la plus puissante du monde. Et cela semble fonctionner.
Aujourd’hui, les constructeurs de voitures électriques chinois sont une menace sérieuse pour leurs homologues occidentaux. Par exemple, sur le marché de l’automobile 100 % électrique, les Chinois représentent 2,7 % des ventes, soit l’équivalent d’Opel et juste derrière Wolkswagen. Pékin propose aussi désormais un large choix de marques et de modèles avec un très bon rapport qualité, notamment la MG4 de MG ou encore la Dolphin de BYD. Ces modèles sont de même qualité que ceux produits par l’américain Tesla tout en étant moins chers.
L’an dernier, le Chinois BYD a dépassé l’allemand Wolkswagen et est devenu le numéro deux mondial de l’automobile électrique. Autre fait marquant, selon un article publié sur le site web de l’actualité tech Frandroid, la Chine compte sur son territoire 5,8 millions de bornes de recharge, soit trois fois plus qu’aux États-Unis.
Les conséquences de la fin des moteurs thermiques en 2035 pour l’Europe
La fin des moteurs thermiques d’ici à 2035 décidée par l’Europe aura très certainement des conséquences désastreuses sur le vieux continent, particulièrement en termes d’indépendance et de souveraineté. Le tout électrique rendrait l’UE totalement dépendante de la Chine. Comme le rappelle l’United States Geological Survey (USGS) dans une étude réalisée en 2021, Pékin possède le plus gros stock de terres rares (nécessaires pour la construction de batteries électriques) au monde, 37 % des réserves mondiales, devant le Viêtnam (18 %), le Brésil et la Russie (17 %).
Pour l’industrie européenne, l’impact pourrait être aussi important. Beaucoup d’experts s’accordent sur le fait que les Chinois représenteront 60 % des ventes de véhicules électriques en 2030. D’ailleurs selon le chroniqueur de France Info, Jean Quatremer, Pékin évince de plus en plus de constructeurs occidentaux de son marché intérieur grâce à son industrie électrique.
La fin des moteurs thermiques serait également plus difficile à supporter pour les constructeurs français qu’allemands. Peu présents à l’international et ayant moins investi dans l’électrique que leurs concurrents allemands, Renault, Peugeot et Citroën devront faire face à la nouvelle et rude concurrence chinoise.
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