La Guadeloupe va déployer « d’ici septembre » la première des trois portions d’un barrage flottant de sept kilomètres contre les sargasses, ces algues brunes qui menacent toute vie sur les rivages de cet archipel français des Caraïbes.
L’annonce a été faite par la secrétaire d’État auprès du ministre française de la Transition écologique Bérengère Couillard, en déplacement jeudi dans ce département d’outremer français. « Je le savais mais maintenant je le vois, c’est intenable pour la population », a-t-elle commenté, en venant prendre la mesure des dégâts dans la baie de Petit Cul-de-Sac marin, au sud de la ville de Pointe-à-Pitre.
?️Les #sargasses sont un fléau pour la Guadeloupe, avec des conséquences sanitaires, environnementales et économiques.
Au large de Petit-Bourg, l’État finance la pose de #barrages flottants pour prévenir leur échouement.
➡️Une mesure concrète du plan sargasses 2022-2027. pic.twitter.com/bsKlM4ZhOf
— Bérangère Couillard (@BCouillard33) June 16, 2023
C’est là que sera déployé « d’ici fin septembre » la première de trois portions d’un barrage flottant long de sept kilomètres qui devrait tenir à distance ces algues en putréfaction, véritable fléau touristique, sanitaire et écologique à cause de l’odeur nauséabonde et des gaz toxiques qu’elles dégagent.
Métaux lourds, arsenic et chlordécone
Le but est de les éloigner du littoral ou les dévier vers une autre trajectoire. Mme Couillard a rappelé qu’en plus du Plan Sargasse, débloqué « dans l’urgence » en 2018, « 37 millions d’euros ont été engagés sur quatre ans » dans un second plan lancé en 2022. « Le problème de ces sargasses c’est qu’on en a beaucoup et qu’elles nous amènent beaucoup de métaux lourds et d’arsenic. Et si vous ajoutez que quand elles arrivent dans le croissant bananier, elles sont contaminées à la chlordécone, vous avez l’image complète », récapitule Sylvie Gustave Dit Duflo, vice-présidente de la Région et présidente de l’Agence régionale pour la biodiversité en Guadeloupe.
Différents appels à projets pour valoriser ces algues, sous forme d’engrais, de matériaux isolants ou de biogaz, n’ont pour l’heure rien donné de concret, selon l’élue. Or, les sites de stockage des sargasses arrivent à saturation. Malgré les études sur le sujet, la science reste évasive sur l’origine de leur prolifération, probablement multifactorielle (les nitrates, les potassiums qui parviennent dans l’océan, la température de l’eau) alors que de nouveaux foyers sont apparus aux embouchures des deltas du Mississippi, de l’Amazone et du fleuve Congo.
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