La méthode Montessori de plus en plus plébiscitée dans les écoles publiques

2 octobre 2018 19:50 Mis à jour: 2 octobre 2018 19:50

En 2014, Céline Alvarez avait déjà fait le buzz dans le monde de l’éducation. En s’inspirant de la méthode Montessori couplée à des travaux de recherches en sciences cognitives, elle avait obtenu carte blanche du ministère de l’Éducation nationale et amené sa classe de maternelle à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), zone réputée sensible, à un niveau d’apprentissage bien plus élevé que la moyenne des écoles maternelles françaises publiques.

Dès la deuxième année d’expérimentation, tous les élèves de grande section et 90 % de ceux de moyenne section savaient lire ! Depuis, elle a publié Les lois naturelles de l’enfant, ouvrage tiré de son expérience, lequel est devenu un best-seller chez les enseignants notamment.

Alors, la méthode Montessori a-t-elle quitté le milieu encore fermé de l’enseignement privé pour s’étendre au public ?

France Info présentait ainsi samedi le témoignage d’Aurélie, enseignante dans une classe maternelle multi-niveaux (petits, moyens, grands) dans le 18e arrondissement de Paris. Selon France Info, cette enseignante expérimente depuis trois ans la méthode Montessori dans sa classe.

Ici, comme d’ailleurs dans la plupart des écoles maternelles, les élèves sont, le matin, accueillis individuellement à voix basse et choisissent l’atelier où ils désirent se rendre. Mais la différence tient surtout dans le matériel Montessori proposé par l’enseignante.

Très onéreux, ce matériel de manipulation qui met en avant les cinq sens et laisse la place belle au rythme propre de l’enfant, nécessite un investissement financier important. « J’ai décidé de faire un projet de financement participatif. Ce sont la plupart de mes proches qui ont mis de l’argent pour m’aider à acquérir du matériel, mais nous avons collecté 1 460 euros. Désormais j’ai tout ce qu’il faut », explique Aurélie.

Outre le matériel, l’accès à la formation demeure aussi une barrière pour les enseignants du public qui doivent financer eux-même les stages ou l’achat de livres. Mais l’engouement est bien réel, à l’image de l’association Public Montessori, fondée en 2015 et qui revendique déjà plus d’un millier d’adhérents.

« Le changement ne viendra pas d’en haut, c’est sur le terrain qu’il faut impulser le mouvement », souligne Yanek Husianycia, professeur des écoles dans le Val-de-Marne et fondateur de Public Montessori.

Si la méthode Montessori est de plus en plus plébiscitée en maternelle dans le public, elle est encore peu expérimentée dans l’élémentaire, du fait notamment de l’application des programmes officiels, peu compatibles avec les rythmes Montessori.

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