« Je suis vraiment heureux qu’il existe encore des gens pour s’intéresser à la science, à l’histoire et aux témoignages intemporels dans un monde qui évolue si vite », a réagi l’ancien propriétaire anonyme du document, contacté par l’AFP sur le réseau WhatsApp.
D’une première offre de quelques milliers de dollars, la vente a gravi les sommets pendant une vingtaine de minutes, avec deux acquéreurs potentiels se disputant âprement par téléphone la feuille de papier jauni portant l’écriture du grand homme.
« Une vie tranquille et modeste apporte plus de joie que la recherche du succès qui implique une agitation permanente », avait griffonné Einstein en allemand sur du papier à en-tête de l’Imperial Hotel de Tokyo.
Le théoricien de la relativité séjournait alors, en 1922, au Japon où il donnait des conférences. Il venait d’être informé de sa prochain désignation pour le prix Nobel de physique, et sa notoriété commençait à se développer au-delà de la communauté scientifique.
Un coursier japonais arrive ce jour-là pour lui livrer un courrier, raconte le vendeur. Nul ne sait si Einstein refuse de lui donner un pourboire ou s’il ne dispose pas de monnaie, mais, pour ne pas laisser le messager partir les mains vides, il lui remet deux notes autographes, dont celle sur sa conception de la vie.
« Peut-être, si tu as de la chance, ces notes auront-elles beaucoup plus de valeur qu’un simple pourboire », lui dit alors Einstein, d’après le vendeur, un proche du coursier japonais qui vit dans la ville allemande de Hambourg.
Sur la seconde feuille, blanche, Einstein rapporte l’adage : « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ».
Cette seule ligne suivie de la signature d’Einstein a été adjugée pour 240.000 dollars.
Cette somme, ainsi que celle de 1,56 million de dollars, comprend les frais payés par l’acheteur à la salle des ventes.
Deux autres lettres d’Einstein rédigées des années plus tard ont été adjugées pour 33.600 et 9.600 dollars.
Inconnues jusqu’alors des chercheurs, ces notes manuscrites ont été authentifiées par la maison de vente Winner’s. Elles n’ont pas de valeur scientifique mais pourraient aider à mieux cerner les réflexions personnelles d’Einstein dont le nom est devenu synonyme de génie, estime Roni Grosz, chargé de la plus grande collection d’archives du physicien, à l’Université hébraïque de Jérusalem.
« Ceci est une pierre (de plus) de la mosaïque », dit M. Grosz.
Einstein a officié comme administrateur de l’Université hébraïque qui a hérité de ses archives à sa mort en 1955, plaçant l’établissement en possession de la plus importante collection au monde de documents sur lui.
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