Une étude récente a démontré le potentiel de l’« imagery rescripting » (ImRS : Re-scénarisation d’images mentales) pour aider les personnes souffrant de troubles de la thésaurisation.
Le trouble de la thésaurisation est un état caractérisant l’attachement émotionnel intense d’une personne à des objets et la difficulté qu’elle éprouve à se débarrasser de ses possessions. Il touche environ deux pour cent de la population.
Des chercheurs en psychologie de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) ont examiné l’impact de la re-scénarisation d’images mentales sur 176 personnes.
Ils ont cherché à déterminer si le fait de réécrire des récits négatifs et orientés vers l’avenir autour du sujet de se défaire et jeter les choses pouvait aider les personnes souffrant de troubles de la thésaurisation à se débarrasser de leurs possessions.
Les participants ont pris part à l’étude en ligne, en axant leur traitement sur un objet dont ils avaient du mal à se séparer.
Quatre traitements ont été testés et l’étude a montré que cette stratégie de traitement rendait les personnes plus heureuses, plus motivées et plus enclines à se débarrasser de leurs biens.
Re-scénarisation d’images mentales
La re-scénarisation d’images mentales (ImRS) est une technique thérapeutique qui consiste à récupérer des images mentales pénibles et à les remodeler pour les rendre plus positives ou moins nocives. Elle a fait ses preuves dans le traitement des troubles caractérisés par une imagerie mentale orientée vers l’avenir.
L’auteur de l’étude, Isaac Sabel, a déclaré dans un communiqué de l’UNSW que les personnes qui thésaurisent souffrent d’images mentales fréquentes, intrusives et angoissantes qui induisent de l’anxiété et les empêchent de se débarrasser de leurs biens.
Selon M. Sabel, les souvenirs négatifs et les peurs d’événements futurs peuvent se manifester par des images mentales représentant des événements pénibles, comme des objets pourrissant dans des décharges ou la déception ressentie par un être cher.
Dans cette étude, la re-scénarisation d’images mentales a été utilisée pour introduire des informations positives ou bénignes afin de réécrire le résultat de l’imagerie mentale négative associée à la notion de rejet.
Comparaison des traitements
Les trois autres traitements administrés sont la restructuration cognitive, l’exposition imaginaire et la visualisation positive.
Les participants qui ont utilisé la visualisation positive pour améliorer leur humeur ont formé un groupe de référence, tandis que ceux qui se sont engagés dans la restructuration cognitive et l’exposition imaginaire ont été comparés à ceux qui ont eu recours à la re-scénarisation d’images mentales.
La restructuration cognitive exige des patients qu’ils identifient et écartent les pensées irrationnelles et préjudiciables, tandis que l’exposition imaginaire consiste à s’engager dans des pensées anxiogènes afin d’en réduire l’impact.
Cependant, l’ImRS s’est avérée plus efficace pour réduire l’anxiété, la tristesse et la colère que les deux autres traitements. L’ImRS a également permis une plus grande relaxation lors du rejet d’objets.
Efficacité unique de l’ImRS
Jessica Grisham, co-auteure de l’étude, a déclaré dans le communiqué de presse de l’UNSW que la re-scénarisation des images mentales pouvait traiter à la fois les traumatismes fondamentaux et les images mentales pénibles qui ne peuvent pas être éliminées.
« Les images peuvent relier notre passé, notre présent et notre avenir », a souligné Mme Grisham.
« Le fait de réécrire les souvenirs qui ont pu entraîner la thésaurisation – revenir en arrière et répondre à ces besoins – peut ouvrir la voie à de meilleurs résultats thérapeutiques et à un impact positif plus important sur la vie des clients. »
Les personnes souffrant de troubles de la thésaurisation peuvent ressentir une forte pression lorsqu’il s’agit de se débarrasser de certains objets, ce qui peut les stresser et les rendre réactives ; or, la re-scénarisation d’images mentales permet de réduire la réactivité, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, l’imagerie est connue pour agir comme un amplificateur émotionnel, permettant d’interagir avec les fonctions neuronales responsables de la mémoire et du traitement émotionnel. Selon elle, l’ImRS crée une expérience émotionnelle évocatrice et immersive.
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