Alors qu’il n’avait que 17 ans, un Britannique originaire de Huddersfield, dans l’État de West Yorks, a voulu se rendre en Ukraine pour apporter son aide malgré l’opposition de ses parents. Le 23 juillet dernier, lors de sa première mission sur le front du Donbas, des drones russes l’ont pris pour cible. Il n’a pas survécu.
James Wilton venait de rejoindre l’armée ukrainienne lorsqu’il a été tué par un drone russe. Très éplorés par cette douloureuse perte, son père et son ami Jason se sont exprimés dans les colonnes du journal The Sun.
« Je ne voulais pas qu’il parte, mais il y tenait beaucoup »
« Je ne m’en remettrai jamais », a expliqué au média britannique Graham Wilton, le père de James, ajoutant : « Je ne voulais pas qu’il parte, mais il y tenait beaucoup. Il voulait aider l’Ukraine. »
« On m’a raconté des bribes de l’histoire de sa mort, mais j’ai eu du mal à l’accepter et j’aurais aimé que nous échangions nos places parce qu’il avait toute la vie devant lui », a-t-il poursuivi.
Jason, le meilleur ami de James, vivait et travaillait à Londres en tant que traducteur médical avant de se porter volontaire au sein de la 2e Légion internationale d’Ukraine. Tous deux étaient ensemble lorsque la mort a frappé. Ce jour-là, ils devaient traverser « un champ ouvert, sans arbres, sans abri, sans rien », afin de réapprovisionner d’autres soldats.
« Nous étions dans la pire situation possible »
« J’étais le chef d’équipe et nous étions six à traverser par groupes de deux, à 20 mètres l’un de l’autre. James et moi étions les deux derniers », a-t-il détaillé, ajoutant : « Nous avions des sacs lourds de 60 kilos. Lorsque nous avons atteint la moitié du champ, il s’est soudainement arrêté. »
Les deux jeunes hommes avaient entendu un bourdonnement dans l’air, juste au-dessus de leurs têtes. « Il m’a fallu deux ou trois secondes pour le repérer, puis je l’ai vu et j’ai réalisé que nous étions dans la pire situation possible, dans un champ ouvert, sans nulle part où fuir », se rappelle Jason. Le drone était armé d’une bombe et le jeune homme voyait que son pilote essayait de décider lequel des deux soldats il allait tuer.
Un deuxième drone est apparu, puis un troisième et les deux hommes ont commencé à courir. « Il n’était qu’à une trentaine de mètres de la ligne de tranchées lorsque j’ai vu le drone exploser », a-t-il indiqué, déplorant : « Une fois que le drone était sur lui, James n’avait aucune chance. »
« Je serai toujours fier de lui »
Jason a bien cru que sa dernière heure était également arrivée. « L’un des autres drones est apparu à dix mètres au-dessus de ma tête et j’ai fermé les yeux en pensant : Maintenant, je vais mourir ». Il dit avoir ressenti « un moment de calme » pendant lequel il s’est résigné, puis a attendu « que ça se passe ». Après avoir survolé au-dessus de lui quelques secondes, le drone est finalement parti. « Je ne sais toujours pas pourquoi », a avoué le jeune homme témoin de ce miracle.
Les funérailles et l’incinération de James ont eu lieu en Ukraine. Le père du défunt s’est rendu sur place pour y assister. Il a confié au Sun que son fils était « un jeune homme décontracté, poli, facile à vivre et sympathique ». « Je serai toujours fier de lui », a-t-il conclu.
« J’ai sorti mon ami James de la bataille et il est mort », a encore déclaré Jason qui, quatre jours après ce décès, a marché sur une mine terrestre et a perdu son pied gauche ainsi qu’une partie de sa jambe, jusque sous son genou. Pour autant, le jeune Américain a assuré : « C’est difficile de ne pas se laisser emporter par l’émotion, mais le fait de voir cela m’a donné envie de faire plus d’efforts pour aider les autres. »
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