La société taïwanaise ProLogium a finalement choisi la France pour implémenter sa première méga-usine en Europe, selon plusieurs sources, dont Reuters et AFP. Il s’agira de la quatrième gigafactory de batteries en France. Dans la foulée, le journal Les Échos rapporte qu’une cinquième méga-usine de ce genre pourrait aussi voir le jour en France prochainement.
La jeune société taïwanaise a dévoilé son ambition de conquérir le monde grâce à sa maîtrise de la nouvelle technologie des batteries « solides » lors du sommet « Choose France » en juillet dernier. Les batteries solides appartiennent à une nouvelle génération de batterie. Par rapport aux batteries classiques, elles sont moins chères à produire, ont une capacité énergétique nettement supérieure, et présentent un risque d’auto-incendie moins élevé.
« Nous voulons construire deux gigafactories de 50 à 60 GWh chacune, l’une aux États-Unis et l’autre en Europe. L’idée est de commencer à produire mi-2026 », a alors déclaré le PDG de ProLogium, Vincent Yang.
Outre la France, ProLogium a également examiné d’autres pays européens, à savoir l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne et le Pays-Bas afin de choisir un endroit idéal pour l’implémentation de sa toute première méga-usine de batteries en Europe. C’est finalement à Dunkerque en Hauts-de-France que l’entreprise taïwanaise a choisi de poser sa première brique européenne, selon l’AFP. Un choix qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment le prix de l’énergie, le coût de la main-d’œuvre et la proximité des partenaires ou clients.
Le dernier critère pourrait être décisif dans le choix de ProLogium, étant donné que la société taïwanaise a signé en octobre dernier un protocole de coopération avec l’entreprise française ACC afin d’« accélérer le développement des batteries tout solide pour véhicules électriques ».
4,5 milliards d’investissement et 3000 nouveaux emplois
« Nous sommes très heureux de nous associer à ACC et de renforcer notre rôle de pionnier dans la transition rapide vers la conduite électrique », a déclaré sur le site d’ACC Vincent Yang. « Nous sommes une entreprise innovante de première importance dans la technologie des batteries, avec des capacités de fabrication déjà éprouvées. Nous visons à développer dans le monde entier et à grande échelle notre empreinte industrielle et notre capacité opérationnelle interculturelle en tant que moteur d’un monde plus durable grâce à nos technologies performantes, sûres et abordables. »
Selon Les Échos, le projet de ProLogium à Dunkerque nécessiterait un investissement de 4,5 milliards d’euros, pourrait créer 3000 nouveaux emplois à terme.
Jusqu’à présent, trois projets concernant la construction de méga-usines de batteries pour voitures électriques ont été déjà officiellement annoncés en France. Les trois gigafactories concernées sont toutes dans la région des Hauts-de-France, à savoir l’usine de batteries ACC à Douvrin (Pas-de-Calais), l’usine du groupe sino-japonais AESC-Envision à Douai (Nord), et celle de la start-up grenobloise Verkor à Dunkerque (Nord).
La cinquième méga-usine de batteries en France sera-t-elle chinoise ?
Selon Reuters et AFP, la déclaration officielle concernant la quatrième usine de batteries des Hauts-de-France est imminente. Mais le journal Les Échos rapporte déjà qu’une cinquième méga-usine de batteries en France apparaîtra bientôt à l’horizon. Et elle sera cette fois-ci chinoise, toujours basée à Dunkerque.
En effet, XTC New Energy Materials – société chinoise spécialisée dans la production de matériaux pour les batteries de lithium utilisées notamment pour les véhicules électriques — est actuellement en pourparlers avec l’entreprise française Orano. Leur but est de créer une coentreprise de recyclage de batteries usagées. « Cette coentreprise devra étudier la faisabilité d’implanter une nouvelle usine à proximité de Dunkerque », confie aux Échos une source proche du dossier.
Il est prévu selon l’Élysée qu’Emmanuel Macron sera à Dunkerque, « territoire symbole de la reconquête industrielle », pour « officialiser de nouveaux investissements pour le bassin du Dunkerquois ». D’après La Voix du Nord, « il devrait confirmer l’arrivée du géant de la batterie électrique taïwanais ProLogium Technology. Il pourrait également évoquer une autre implantation, celle de la société chinoise XTC New Energy Materials ».
Lors de sa visite en Chine en avril dernier, Emmanuel Macron a rencontré Jiang Long, directeur général de XTC New Energy Materials, juste après son dîner avec le chef du Parti communiste chinois Xi Jinping.
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