Jacques Cardoze, qui a travaillé durant 27 ans à France Télévisions, vient de faire des révélations choc au micro de Morandini Live, sur les coulisses de ce service public qu’il a quitté en 2021. Mentionnant « un manque d’équilibre et un manque d’honnêteté intellectuelle », l’ex-présentateur de Complément d’enquête sur France 2 a pointé le penchant très nettement marqué à l’extrême-gauche de France Télévisions.
Ce jeudi 21 septembre sur CNews, le nouveau chroniqueur de Touche pas à mon poste n’a pas mâché ses mots à propos de France Télévisions, lequel, selon lui, est devenu « un groupe où on va prôner ce qu’il convient de faire », avec un parti pris très à gauche et des reportages essentiellement alimentés par les Insoumis. Il a déploré le fait que ce ne soit plus « un groupe public neutre », ayant à sa tête des gens avec « une idéologie ».
« Je m’interroge sur ce côté ‘il y a le camp du bien et le camp du mal’ »
« Lorsqu’on est à la tête d’une émission d’investigation, on se doit d’être impartial et on se doit de mener des enquêtes aussi bien d’un côté que de l’autre », a tout d’abord lancé l’ancien directeur de la communication de l’OM, avant de déclarer que c’est de « notoriété publique » que les journalistes sont plutôt « majoritairement à gauche et qu’ils ont tendance à vouloir insister sur des personnalités de droite ».
Il a certifié qu’après être parti de Complément d’enquête, sur 52 sujets, seulement deux ont été consacrés à des personnalités de gauche, l’un portant sur Anne Hidalgo et l’autre sur Sandrine Rousseau. « Et encore, sur madame Rousseau, c’était pas spécialement méchant », a-t-il précisé.
Rappelant que sur certaines enquêtes il y avait « peu de choses à dire », il a indiqué que cela conduisait à « une forme de malhonnêteté intellectuelle », donnant l’exemple de l’enquête réalisée sur Philippe De Villiers et le Puy du Fou.
Il n’a jamais pu faire d’enquête sur Jean-Luc Mélenchon
Affirmant qu’au sein de Complément d’enquête, il y a des gens « ouvertement d’extrême-gauche », il a expliqué avoir refusé un certain nombre de reportages et d’enquêtes lui paraissant « ne pas tenir la route », tout en regrettant ne jamais avoir pu faire d’enquête sur Jean-Luc Mélenchon. « Les Insoumis nous donnent un certain nombre de dossiers » et sont « très actifs », lui aurait-on rétorqué, car ils font beaucoup de fermetures d’usines et beaucoup de social. Il regrette également le fait qu’il y ait « peu d’enquêtes sur les banlieues » ou sur « les armes en banlieue », ou encore sur « un certain nombre d’avantages sociaux qui peuvent être donnés ».
Jacques Cardoze, qui connait tous les journalistes de France TV, estime que la rédaction est à 70-80% à gauche. « La réalité c’est que je vois une couleur politique à l’antenne et on ne devrait pas ». Durant ses 27 ans à France Télévisions, il a constaté que tous les présidents et directeurs généraux ont toujours fait attention à ne pas toucher à l’information et à faire en sorte que le directeur de l’info soit « quelqu’un de fort ». Mais lorsque le journaliste est revenu des États-Unis où il était correspondant étranger, il a remarqué que « France Télé n’était plus le même ».
« Le dérèglement médiatique, il est dû à France Télévisions et à cette présidence-là »
Allant plus loin dans ses déclarations, il a rappelé les propos de la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, ayant expliqué « devant des parlementaires qu’elle ne présente pas la société telle qu’elle est, mais qu’elle présente la société telle qu’elle voudrait qu’elle soit ».
Pour Jacques Cardoze, France TV est devenu « un groupe où on va prôner ce qu’il convient de faire ».
« J’ai entendu des phrases de dirigeants – Delphine Ernotte pour ne pas la nommer – [dire] : ‘on va éduquer les gens, notre rôle est d’éduquer les gens’. Non, on n’a pas à éduquer les gens, la présidente de France Télévisions et le directeur général sont là pour choisir des programmes, et moi je m’étonne qu’il n’y ait pas de commissions d’enquêtes parlementaires sur le sujet, c’est un scandale », a-t-il insisté.
Concernant Élise Lucet, la présentatrice des magazines Envoyé Spécial et Cash investigation, Jacques Cardoze a dénoncé la « toile » qu’elle avait étendu autour d’elle, à tel point que « plus personne ne peut penser différemment ».
« C’est ça la réalité de France Télévisions aujourd’hui, et je le regrette. Cash Investigation, c’est une excellente émission mais au service de quoi ? Pour qui ? Pour quoi ? Contre les patrons systématiquement ? Contre le grand capital ? Contre le succès ? » s’est-il interrogé très remonté. Il estime qu’aujourd’hui « n’importe quel journaliste devrait pouvoir mener des enquêtes comme il l’entend, et surtout dans le service public, sans être accusé d’être un facho ».
« Pourquoi je n’ai pas parlé avant ? »
Le journaliste a laissé entendre qu’il y avait à France Télévisions des « courriers internes dans lesquels on interdit à un certain nombre de journalistes de montrer certaines réalités », avançant qu’il en révélerait davantage en début d’année prochaine.
Enfin, il a révélé que des gens travaillant à France Télévisions l’avaient vivement encouragé à crever l’abcès. « Je prends la parole aujourd’hui pour libérer un certain nombre de journalistes à France TV qui me disent que ‘ce n’est plus possible, on est dirigé par des idéologues’ », a-t-il spécifié, précisant que s’il n’avait pas « parlé avant », c’était parce qu’il était salarié de France Télévisions.
« J’ai quitté Complément d’enquête parce que j’ai été dépossédé et que ça devenait impossible d’essayer d’avoir une neutralité », a-t-il signalé.
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