La tétrodotoxine, produite par le poisson-globe, aurait de très bons effets contre certaines cellules cancéreuses

Par Robin Lefebvre
21 février 2025 12:19 Mis à jour: 21 février 2025 12:33

La tétrodotoxine, produite par le poisson-globe, pourrait permettre de freiner sensiblement la progression de certains cancers en perturbant l’activité électrique des cellules tumorales.

Les chercheurs du Francis Crick Institute (FCI) ont peut-être fait une percée dans le domaine de la médecine grâce au poisson-globe. En effet, ces derniers ont récemment découverts des cellules cancéreuses se développant grâce à l’électricité qu’elles génèrent.

Pour anéantir la progression des cellules cancéreuses, il suffirait donc de perturber le signal électrique, rapporte New Atlas. Or, la tétrodotoxine, produite par le fugu, très prisé de la cuisine japonaise, aurait ce pouvoir, selon les travaux des chercheurs publiés dans la revue Nature le 12 février dernier.

Ainsi, le cancer bronchique à petites cellules (CBPC), en particulier, pourrait bien être vaincu grâce aux effets de la tétrodotoxine. New Atlas rapporte qu’il constitue 13 % des cas de cancer du poumon dans le monde et qu’il est souvent diagnostiqué trop tardivement. De plus, l’espérance de vie du patient à compter du début de son traitement se situe entre 7 et 16 mois, d’après la Société canadienne du cancer.

Des cellules cancéreuses moins agressives

Les chercheurs se sont aperçus que des cellules impliquées dans la formation des tumeurs du CBPC présentaient des niveaux élevés d’activité électrique. Utiliser des médicaments neurologiques perturbant les signaux électriques offrirait le moyen efficace de lutter contre le CBPC et d’autres cancers agissant de la même manière.

Des souris génétiquement modifiées pour être atteintes du cancer bronchique à petites cellules ont permis d’observer le développement de la maladie. Les scientifiques se sont alors aperçus que plus l’activité électrique était importante, plus le cancer était agressif.

« Nous savions que certaines cellules cancéreuses pouvaient imiter le comportement neuronal, mais nous ne savions pas comment le développement d’un réseau électrique indépendant pouvait avoir un impact sur le développement de la maladie », précise Leanne Li, directrice du laboratoire de neurosciences cancérologiques de l’institut et co-auteure de l’étude.

L’injection de la molécule produite par le fugu dans l’organisme des souris n’est pas parvenue à tuer les cellules responsables de la maladie, mais elle a permis de réduire significativement le potentiel de développement des tumeurs.

Cela montre que l’interruption de l’activité électrique pourrait bien être un bon moyen de freiner efficacement la maladie. « Il reste encore beaucoup à faire pour comprendre l’impact biologique de cette activité électrique », conclut Leanne Li.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.