Rendu célèbre pour avoir célébré une « messe anti-Macron » pendant la crise des « Gilets jaunes », l’abbé Michel a été exclu de l’Église catholique.
En juin 2019, l’abbé Francis Michel de la commune de Planquay dans l’Eure avait défrayé la chronique en chantant à pleine voix : « Emmanuel Macron, grosse tête de con, on vient te chercher chez toi… », devant l’autel de l’église où une vingtaine de personnes portant des gilets jaunes étaient présentes.
Le 15 mai dernier, l’ancien membre du clergé s’est vu informé de son exclusion de l’Église catholique. Selon Le Parisien, le religieux déchu s’était affiché lors d’une célébration, d’une soutane noire sous un gilet jaune.
Dans un communiqué à la presse, le Diocèse d’Evreux a clarifié les conséquences de ce renvoi. L’Abbé Michel « perd les droits propres à l’état clérical de même que les dignités ecclésiastiques et les charges et il est délié de toutes ses obligations en rapport avec cet état clérical. (…) Il ne peut plus célébrer l’Eucharistie, prononcer une homélie, administrer licitement les sacrements de l’Église catholique romaine ni enfin remplir aucune charge de direction dans le cadre pastoral ou avoir une responsabilité dans l’administration paroissiale. » Le texte précise également que la décision prend effet immédiatement, sans possibilité d’effectuer un recours.
??⚡L’abbé #GiletsJaunes Francis Michel, renvoyé de l’Eglise : la plus lourde sanction pour le Vatican ‼️
Il avait chanté » MACRON TÊTE DE CON’— Pablo Neruda ? (@Pabloneruda54) May 19, 2020
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« Car on est prêtre pour l’éternité »
Malgré cette lourde décision, l’abbé Michel a répondu : « J’ai été convoqué et l’évêque m’a signifié mon renvoi. Il voulait que je signe une acceptation, ce que j’ai refusé de faire. Je suis prêtre, quoi qu’on en dise. Car on est prêtre pour l’éternité ».
Par le passé, l’abbé Michel avait déjà été sanctionné par l’Église d’un « suspense a divini » en 2016 qui comprend notamment l’interdiction de célébrer la messe. Mais, soutenu par de nombreux paroissiens, il avait continué à le faire.
En 2015, il avait été condamné à 15 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel d’Évreux pour avoir détourné plus de 100 000 euros des dons de fidèle entre 2006 et 2008. Après une plainte de l’évêché, les enquêteurs avaient retrouvé 116 000 euros sur les onze comptes bancaires du prêtre qui ne touchait en principe que 900 euros par mois.
D’après Le Parisien, Francis Michel certifie qu’il continuera de porter la soutane et de célébrer la messe chaque jour, même si l’église du Planquay est fermée : « En temps de persécutions on disait la messe dans des granges, cachés, dans les bois. Une église ce n’est que des murs. J’ai une grande propriété privée, je peux très bien y monter un chapiteau et y dire la messe ».
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