On ne peut exclure un risque de méningiome, une forme de tumeur au cerveau, associé à l’ensemble des progestatifs, médicaments utilisés dans diverses pathologies féminines, rappelle jeudi l’agence du médicament (ANSM) qui publie de premières recommandations pour limiter cette menace.
Les méningiomes sont une forme de tumeur au cerveau. Ils sont qualifiés de « bénins » car n’évoluent généralement pas en métastases mortelles, mais peuvent susciter de graves troubles neurologiques. Les progestatifs, eux, sont des médicaments utilisés dans diverses pathologies gynécologiques (endométriose, fibromes, règles longues et/ou abondantes, troubles du cycle), dans le traitement hormonal substitutif (y compris ménopause) mais aussi en obstétrique (infertilité, avortements à répétition).
Un risque qui pourrait être élargi à toute cette catégorie de médicaments
Depuis les années 2010, plusieurs études épidémiologiques successives ont déjà avéré un risque de méningiome, qui augmente avec la dose reçue, pour trois progestatifs : Androcur, Lutenyl et Lutéran. Mais la question se pose encore pour les autres progestatifs, conduisant l’ANSM à réunir en janvier un comité d’experts pour formuler des recommandations afin d’encadrer le risque de méningiome pour ces traitements, dans l’attente de résultats de nouvelles études épidémiologiques. Il s’agit des progestatifs médrogestone (Colprone), progestérone à 100 mg et 200 mg (Utrogestan et génériques), dydrogestérone (Duphaston) et dienogest (génériques de Visanne).
En cas d’antécédent de méningiome ou de méningiome existant, l’introduction de l’un de ces traitements progestatifs est contre-indiquée, sauf exception à évaluer par des médecins, recommande ainsi l’agence du médicament. Le traitement doit être prescrit à la dose minimale efficace avec une durée d’utilisation la plus courte possible, indique l’agence. L’intérêt à poursuivre le traitement doit par ailleurs « être réévalué régulièrement (tous les ans), notamment aux alentours de la ménopause, le risque de méningiome augmentant fortement avec l’âge. Une IRM cérébrale devra être réalisée en cas de signes cliniques neurologiques évocateurs d’un méningiome (maux de tête, troubles de la vision, du langage, de la mémoire et de l’audition, nausées, vertiges, convulsions, perte de l’odorat, faiblesse ou paralysie).
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