Sur la commune de Messanges dans les Landes, un père de famille a voulu limiter la navigation internet de ses enfants et a acheté un brouilleur (dont la détention est illégale en France). Problème : tout son village et la commune voisine ont été privés d’internet.
Le 8 février, l’agence nationale des fréquences (ANFR) a indiqué sur son site qu’un opérateur de téléphonie mobile s’était plaint d’un brouillage qui « affectait les services de téléphonie et d’Internet dans toutes les bandes de fréquences mobiles sur la commune de Messanges, dans les Landes ». Après investigations, les premiers éléments d’enquête ont révélé que le brouillage ne se produisait jamais avant minuit et s’arrêtait généralement chaque jour vers 3 heures du matin.
Après avoir dépêché un employé au pied du site radio de l’opérateur, les effets d’un brouilleur ont en effet été découverts. Puis, « avec son radiogoniomètre sur le toit du véhicule et son récepteur portable pour la recherche à pied », l’employé a pu remonter à son propriétaire : un père de famille qui a reconnu avoir acheté ce brouilleur « capable de neutraliser tant la téléphonie mobile que le wifi », a indiqué l’ANFR.
Quant à la raison de son installation, c’était pour éviter que ses ados ne traînent sur Internet trop longtemps. En effet, depuis le début de la crise sanitaire, ses enfants auraient développé « un comportement addictif », a déclaré le père, qui a voulu employer les grands moyens en suivant des conseils trouvés sur internet, a rapporté 20 Minutes.
#lesEnquêtesANFR ?️♂️
« Les dents, le brouilleur et au lit ! », c’est la nouvelle enquête de l’@anfr sur un brouillage qui affectait les services de téléphonie et d’internet dans toutes les bandes de fréquences mobiles, mais uniquement la nuit ?… https://t.co/Jqpg5YKjBp pic.twitter.com/RLmOV7iMG5— ANFR (@anfr) February 10, 2022
Problème, non seulement la détention de cet appareil est interdite en France, mais le brouilleur coupait le réseau internet de toute la commune ainsi que la commune voisine.
Le père risque désormais des poursuites judiciaires, pouvant aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Il s’est également vu confisquer son brouilleur, a dû payer 450 euros pour l’intervention de l’employé de l’ANFR et a été convoqué par le procureur de Dax.
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