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L’armée birmane rend 75 enfants soldats à la vie civile (Unicef)

septembre 1, 2018 15:41, Last Updated: septembre 1, 2018 15:49
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L’armée birmane a rendu à la vie civile 75 enfants soldats recrutés de force dans ses rangs, dans le cadre d’un programme mis en place avec l’Organisation des Nations unies pour l’Enfance, a annoncé l’Unicef. Ces jeunes, dont le plus jeune a 14 ans, vont suivre des programmes de réintégration qui les aideront à « contribuer à une paix durable en Birmanie en tant que citoyens productifs », a estimé l’Unicef dans un communiqué publié vendredi.

924 enfants soldats ont bénéficié du programme

Depuis la mise en place de ce partenariat avec l’Unicef en 2012, 924 enfants soldats ont bénéficié du programme. Les 75 enfants rendus à la vie civile vendredi sont les premiers à l’être en 2018. Il est bien plus difficile aujourd’hui de recruter un enfant que cela ne l’était avant 2012, s’est félicité le coordinateur des Nations unies pour la Birmanie, Knut Ostby.

Mais bien davantage pourrait être fait pour assurer la sécurité des enfants et des jeunes gens en Birmanie, a-t-il ajouté, appelant l’armée birmane à prendre des mesures dans ce sens. Personne ne sait exactement combien l’armée birmane, forte de 500.000 hommes, compte de mineurs dans ses rangs.

Les enfants soldats sont issus de familles rurales pauvres, ils ont fuit la misère

Selon les experts, tant que l’armée birmane continuera d’affronter des groupes ethniques armés dans le pays, les mineurs risqueront toujours d’être recrutés. D’après l’Unicef, outre l’armée, sept groupes ethniques armés en Birmanie, un pays secoué par des conflits intérieurs depuis des décennies, ont recours à des enfants soldats, comme l’Armée de l’indépendance Kachin et l’Armée de l’Etat shan (Shan State Army South) qui continuent de tendre des embuscades aux militaires birmans.

La plupart des enfants soldats sont issus de familles rurales pauvres ayant fui la misère des campagnes pour Rangoun ou Mandalay, les deux principales villes du pays, où des recruteurs sévissaient dans les lieux publics. Leurs méthodes de recrutement: menaces, drogues ou même promesses d’emplois bien rémunérés.

DC avec AFP

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