Commentée par le photographe Yann-Arthus Bertrand, l’association de défense des animaux L214 a tourné une nouvelle vidéo choc sur un élevage intensif de cochons du Finistère.
L’association de défense des animaux L214 épingle jeudi dans une nouvelle vidéo choc un élevage intensif de cochons du Finistère, affilié au groupe Triskalia, où l’on voit des animaux enserrés dans des cages, en détresse, blessés ou morts.
Affiliée à la coopérative Triskalia, qui fournit les marques Bigard et Socopa, « cette ferme XXL a l’autorisation d’élever 800 truies reproductrices et d’engraisser plus de 8 000 cochons à un instant T », indique l’association dans un communiqué. Les images qui ont été tournées en septembre par ses équipes, témoignent « l’état d’hygiène déplorable » de l’élevage.
La vidéo est commentée par le photographe et écologiste Yann-Arthus Bertrand qui appelle à demander aux candidats aux prochaines élections municipales de s’engager à écarter la viande issue des élevages intensifs des cantines scolaires, ainsi qu’à augmenter la fréquence des repas sans viande qui y sont servis.
NOUVELLE ENQUÊTE
“Sans lanceur d’alerte, les images de ces pauvres cochons, vous ne les verriez jamais. Il faut bien l’admettre, le sort que nous réservons à ces animaux, c’est l’enfer sur Terre.” – @Yann_A_BY mettre un terme : https://t.co/Iabg42njWf – #Animaux2020 pic.twitter.com/rnlcbWILfE
— L214 éthique & animaux (@L214) November 21, 2019
« Des cadavres jonchent le sol »
Les bâtiments sont « dans un état d’hygiène déplorable », selon l’association qui évoque des « enclos crasseux », une « accumulation de déjections », « la profusion de mouches ». « Des cadavres jonchent le sol (…) Certains sont en état avancé de putréfaction, laissés dans les couloirs et même dans les enclos des cochons, au milieu des animaux vivants », déplore-t-elle.
L’enquête accuse également qu’un grand nombre de porcs présentent de sérieuses blessures. « Ceux qui présentent des plaies ouvertes sont dévorés par leurs congénères au lieu d’être isolés comme l’exige la réglementation », précise L214.
L214 porte plainte
De nombreux antibiotiques sont utilisés dont certains classés d’importance critique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), toujours selon l’association, qui assure que des « hormones de croissance comme le dexaméthasone (produit dopant pour les sportifs, ndrl ) sont également présentes dans l’élevage ».
L214 dit son intention de porter plainte « pour mauvais traitement et sévices graves sur animaux » auprès du procureur de la République de Brest.
Les faits « ne reflètent en rien la réalité des élevages au quotidien »
Tout en dénonçant « le mode opératoire » de l’association, la coopérative Triskalia, sollicitée par l’agence France Presse (AFP), estime que les « animaux blessés auraient clairement dû être séparés des autres dès les premiers signes et soignés dans l’infirmerie prévue à cet effet ».
Elle assure cependant que les faits dénoncés « ne reflètent en rien la réalité des élevages au quotidien ». Néanmoins, elle indique qu’elle va « procéder à toutes les vérifications nécessaires concernant cet élevage ». Triskalia compte 16 000 agriculteurs adhérents et 4 800 salariés.
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