L’Azerbaïdjan a libéré jeudi deux chauffeurs iraniens arrêtés en septembre et accusés d’avoir traversé illégalement la frontière, une arrestation qui avait attisé les tensions entre Bakou et Téhéran.
La semaine dernière, le chef de la diplomatie azerbaïdjanaise Jeyhun Bayramov et son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian se sont mis d’accord pour régler la crise actuelle par le « dialogue ».
Jeudi, les douanes azerbaïdjanais ont ainsi annoncé que les deux chauffeurs avaient pu regagner l’Iran, en vertu d’une décision « guidée par les principes d’humanisme, de respect mutuel et de bon voisinage ».
Frontière de près de 700 kilomètres
L’Azerbaïdjan et l’Iran, qui partagent une frontière de près de 700 kilomètres, avaient traditionnellement de bonnes relations. Mais elles se sont détériorées à cause du rapprochement entre Bakou et Israël, ennemi juré de Téhéran et devenu ces dernières années l’un des principaux fournisseurs d’armes à l’Azerbaïdjan.
Téhéran reproche notamment à Bakou d’avoir autorisé la présence sur son territoire de militaires israéliens, à la frontière avec l’Iran, alors que la République islamique y menait des manœuvres.
Ces accusations ont été fermement rejetées par les autorités azerbaïdjanaises.
La décision de Bakou d’imposer des taxes douanières aux camions iraniens en transit vers l’Arménie, grand adversaire de l’Azerbaïdjan, a également suscité des protestations en Iran.
Les autorités iraniennes s’inquiètent par ailleurs de la progression des idées séparatistes parmi les 10 millions d’Azéris ethniques qui vivent en Iran.
Eviter le paiement de taxes douanières
Bakou avait accusé les deux chauffeurs libérés jeudi d’être entré sur son territoire via la région séparatiste du Nagorny Karabakh, peuplée majoritairement d’Arméniens, afin d’éviter le paiement de taxes douanières.
A l’automne 2020, le Nagorny Karabakh a été le théâtre d’une guerre de six semaines ayant fait plus de 6.500 morts entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
Le conflit s’est conclu par une lourde défaite arménienne et la signature d’un cessez-le-feu, sous médiation russe, octroyant à l’Azerbaïdjan d’importants territoires qu’il réclamait depuis un premier conflit au début des années 1990.
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