Créée il y a seulement un an, la chaîne chinoise de cafés Luckin a déclaré jeudi vouloir ouvrir 2.500 nouveaux points de vente cette année en Chine, afin d’y détrôner Starbucks.
La startup prévoit d’avoir un total de 4.500 cafés d’ici fin 2019, soit davantage que les 3.600 du géant américain dans le pays. La Chine est le deuxième marché pour Starbucks après les Etats-Unis. Mais la firme de Seattle y est bousculée par Luckin. Ce dernier vise particulièrement les jeunes, en leur offrant la possibilité de commander leur café via une application mobile et de se le faire livrer.
Il compte notamment sur de fortes réductions afin d’attirer les consommateurs. Une tactique déjà employée par d’autres compagnies chinoises comme Didi Chuxing, une entreprise de réservation de taxis et voitures qui a évincé le mastodonte américain Uber du marché chinois. « Ce que nous voulons à l’heure actuelle, c’est gagner en échelle et en vitesse », a déclaré jeudi à la presse Yang Fei, le directeur général du marketing de Luckin.
« Il n’est pas pertinent de parler de bénéfices », a-t-il souligné, précisant que l’entreprise continuera à offrir des promotions ces prochaines années afin d’attirer davantage de consommateurs. La consommation de café, autrefois marginale, a nettement augmenté durant la dernière décennie en Chine. Un phénomène amplifié par les Chinois revenus au pays après avoir étudié ou travaillé à l’étranger.
En 2017, les ventes de café par les chaînes spécialisées comme Starbucks ou Luckin ont atteint en Chine les 30 milliards de yuans (3,8 milliards d’euros). Elles devraient atteindre les 1.000 milliards en 2025, selon le cabinet de conseil chinois Qianzhan.
D.C avec AFP
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