Alors que le monde continue de se demander pourquoi le président des États‑Unis Joe Biden a laissé le ballon espion chinois traverser tout le continent nord‑américain, s’arrêtant ici et là au‑dessus de sites des missiles balistiques intercontinentaux, on essaye de dévier notre attention en revenant toujours à l’ancien fantasme de la collusion entre Donald Trump et la Russie.
Nous nous souvenons tous de l’histoire : le mensonge pernicieux et coûteux qui a été imposé pendant plusieurs années à un public crédule par les agents de la campagne présidentielle d’Hillary Clinton, les médias anti‑Trump et les bureaucrates de l’État profond.
Il semblait que nous avions enfin dit adieu à cette énormité. Et non. Dire des mensonges ne signifie pas être obligé de s’excuser : deux articles viennent nous le rappeler.
L’un des articles se réfère à l’éditorial « How Barr’s Quest to Find Flaws in the Russia Inquiry Unraveled » [Comment se sont effondrés les efforts de Barr pour trouver des failles dans l’enquête sur la Russie] paru fin janvier dans le New York Times. C’était un bon exemple du révisionnisme historique.
Comme l’a dit la célèbre romancière et journaliste américaine Mary McCarthy, chaque mot y était malhonnête, « y compris les ‘et’ et les ‘le’ ».
En analysant cet éditorial, J. Peder Zane montre que la couverture du New York Times constitue un véritable effort pour réécrire l’histoire de l’enquête sans fondement sur la collusion présumée entre Trump et la Russie.
Une des stratégies de l’article consiste à utiliser un langage « soigneusement élaboré » (i.e. obscur au possible) pour « aborder ostentoirement des faits gênants tout en les minimisant ».
Par exemple, le New York Times explique aux lecteurs que John Durham, le procureur chargé d’enquêter sur diverses personnes (du FBI entre autres) engagées dans un effort inique pour « se débarrasser de Trump » s’est inspiré de la « théorie selon laquelle la campagne de Hillary Clinton conspirait pour piéger Trump ». Toutefois, ce que le New York Times aurait dû mentionner, c’est cette vérité gênante : « Cette ‘théorie’ est aujourd’hui un fait établi. »
D’où vient ce fantasme de collusion avec la Russie ?
Tout vient du tristement célèbre « dossier » fabriqué par Christopher Steele, ancien agent du renseignement britannique tombé en disgrâce dans son propre pays.
Ce dossier a été concocté de toutes pièces à partir de documents fournis par Igor Danchenko, un Russe vivant aux États‑Unis et employé par la Brookings Institution, un think tank de gauche anti‑Trump.
Le New York Times, comme les autres médias à la merci du pouvoir, s’est emparé de l’histoire.
Finalement, Igor Danchenko a admis qu’il n’avait vérifié aucune des rumeurs scabreuses sur Trump.
Son procès à montré (pdf) qu’il avait simplement récolté des« opinions, des rumeurs et des allégations ».
Cependant, souligne J. Peder Zane, dans sa longue révision de l’histoire, le New York Times « ignore cet aspect dans son éditorial du 26 janvier, décrivant sans s’y attarder le dossier en question comme une source ‘douteuse’ ».
Une description plus exacte de l’éditorial du New York Times serait « un paquet de mensonges totalement discrédités, concoctés comme un article offensif par l’opposition et diffusés par des médias égouts comme le New York Times ».
Si cela vous semble exagéré, lisez alors un autre article méticuleusement documenté et publié par Jeff Gerth dans le Columbia Journalism Review.
Intitulé « The press versus the president » [La presse versus le président], cette analyse en plusieurs parties revient sur les efforts des médias pour utiliser le mensonge de la collusion russe pour faire tomber Trump en tant que président.
Le New York Times, comme l’écrit M. Gerth, a fait grand bruit en remportant un Pulitzer pour un article sur les finances [présumées frauduleuses] de Trump.
Pourtant, pratiquement tout ce que cet article a rapporté s’est révélé faux.
« Trois ans plus tard, les dommages causés à la crédibilité du New York Times et de ses pairs persistent, et vont probablement prendre une nouvelle ampleur alors que la nation fait face à une nouvelle saison électorale animée par un antagonisme envers la presse », constate Jeff Gerth.
En effet, la confiance de la population dans les médias s’est effondrée dans le sillage de la présidence de Donald Trump.
Il est vrai que Trump et ses partisans ont attisé la guerre médiatique, mais cette guerre a été déclenchée et intensifiée par les médias et leurs complices de la bureaucratie de l’État profond.
L’analyse bien détaillée et documentée de Jeff Gerth sur la guerre menée par les médias contre Trump est un chef-d’œuvre de modération et de sous-entendus.
Sa « principale conclusion », que tous ceux soucieux de l’avenir de la démocratie doivent prendre très au sérieux, est que « la mission principale du journalisme – informer le public et demander des comptes aux intérêts puissants – a été sapée par l’érosion des normes journalistiques et le manque de transparence des médias sur leur travail ».
Hélas, ici encore on nous présente les faits de manière très atténuée.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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