Le FBI était une mauvaise idée dès sa création, à l’époque de J. Edgar Hoover. L’agence a vu le jour dans une atmosphère de chantage.
Le FBI, qui ressemble aujourd’hui aux forces de police des pays totalitaires, est devenu un instrument d’oppression des personnes qu’il était justement censé protéger et servir.
De nombreux témoignages attestent de l’infiltration du FBI dans presque toutes les organisations proches de la droite et du centre. Dans nos élections, il n’a pas seulement mis le doigt sur la balance, il a mis tout son bras, en commençant par le coude.
Tout comme on dit que la Chine de Xi Jinping est un « communisme aux caractéristiques chinoises », on peut dire que le FBI est la « STASI ou le KGB aux caractéristiques américaines » (ils font encore semblant de respecter la Déclaration des droits, le « Bill of rights »).
Comme le pouvoir centralisé tend à corrompre, à bien des égards, c’était inévitable.
Le 24 mai, nous avons eu un autre aperçu – comme si nous en avions encore besoin – de la culture des gens du FBI. En effet, une directrice adjointe du contre-espionnage du FBI, Jill Murphy, a reconnu lors d’un témoignage devant le Congrès qu’elle n’avait pas lu le rapport Durham, qui a pris des années à être rédigé, sur les activités de son organisation concernant les accusations de collusion entre Trump et la Russie.
Elle était « trop occupée », a-t-elle dit, dans une réponse qui donnait l’impression qu’elle auditionnait pour Saturday Night Live, l’émission parodique de NBC. Il ne lui manquait plus qu’un clin d’œil au public.
Pour de bonnes raisons, le FBI (ainsi que la CIA – nous y reviendrons dans un instant) est devenu un sujet important dans les primaires présidentielles républicaines et, par l’intermédiaire de Robert F. Kennedy Jr, dans les primaires démocrates.
Vivek Ramaswamy, candidat (de moins en moins outsider) à la présidence et chef d’entreprise, partage mon point de vue et a déclaré qu’il « fermerait » immédiatement le FBI, ainsi que le ministère de l’éducation et d’autres agences, s’il était élu.
L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud Nikki Haley, autre candidate républicaine, adopte le point de vue réformiste et déclare que « des têtes doivent tomber » au FBI après l’affaire Durham. Cette même position a été adoptée à l’infini par Sean Hannity dans toutes ses émissions sur Fox News. Il suffit de punir les méchants au sommet et tout ira bien.
Mais est-ce le cas ? Le FBI compte plus de 37.000 employés, pourtant les lanceurs d’alerte, aussi courageux soient-ils, se font rares. L’écrasante majorité du personnel du FBI a peur de perdre leur emploi, a subi un lavage de cerveau ou s’est simplement terré, et est en fin de compte comme Jill Murphy : de fidèles adeptes de cette culture corrompue et antidémocratique.
D’ailleurs, la voie réformiste a déjà été essayée par un certain Donald J. Trump, et regardez ce que cela lui a apporté – Christopher Wray (actuel directeur du FBI), l’image même du pire bureaucrate obstructionniste.
Trump rejette la responsabilité de cette nomination sur Chris Christie, l’ancien gouverneur républicain du New Jersey. On peut supposer qu’il ne fera pas la même erreur deux fois et que le 45e président choisira beaucoup mieux s’il redevient président. Mais cela suffira-t-il ?
Il serait intéressant de savoir quel sort Trump entend réserver à ces deux agences, le FBI et la CIA, en tant que président ; mais pour des raisons stratégiques, il vaut peut-être que cela reste une agréable surprise.
Cela ne doit toutefois pas nous empêcher d’imaginer ce que pourraient être les organisations de remplacement.
J’aimerais savoir ce que les lecteurs en pensent, mais je vais aussi faire mes propres suggestions.
Le FBI – avec un nouveau nom – devra être une entité très réduite, exclusivement nationale, dotée d’un budget très restreint et d’un nombre d’employés considérablement diminué.
La plupart des crimes, pratiquement tous, devraient être gérés par les forces de police des états et des villes, le nouveau « FBI » n’intervenant que dans les situations qui impliquent plusieurs états de façon évidente – un tueur en série en fuite, par exemple.
Autre exemple, le FBI ne devrait pas, comme il le fait actuellement, mettre son nez dans les meurtres de l’école Covenant à Nashville, dans le Tennessee. Plus les enquêtes de cette nature s’éloignent du point zéro, plus elles risquent d’être détournées à des fins politiques partisanes.
Il ne devrait pas se méler des enquêtes sur le terrorisme, l’espionnage et ainsi de suite, au niveau national comme au niveau international. Leur récente bourde, à moins que ce ne soit de l’ignorance, sur le fait que les communistes chinois disposent de leurs propres forces de police dans nos villes, n’est qu’une illustration de leur grave incompétence dans ce domaine. Ils étaient manifestement trop occupés à nous espionner.
La tâche principale de cette organisation devrait être d’aider les états à se coordonner entre eux, et non à résoudre les crimes. Et surtout, ses bureaux devraient être géographiquement éloigné de Washington DC.
La question de l’espionnage national et international est plus complexe. La CIA, née de l’Office des services stratégiques (OSS) de la Seconde Guerre mondiale, existe pour une raison qu’il n’est pas nécessaire d’expliquer ici.
Le problème est que son autorité et sa portée se sont étendues bien au-delà de cette explication logique.
RF Kennedy – avec une motivation personnelle évidente – a eu le courage de le souligner. C’est ce qui fait de sa campagne présidentielle l’une des plus remarquables de ces derniers temps.
L’idée selon laquelle il faudrait juste une réforme de la CIA, y compris de sa fameuse Commission Church de 1970, illustre à merveille cette citation attribuée à tout le monde et à n’importe qui – est-ce Albert Einstein ou un proverbe chinois ? – : « La définition de la folie est de faire la même chose encore et encore et de s’attendre à des résultats différents. »
Comme le FBI, la CIA ne doit pas être réformée, elle doit être supprimée.
Vraiment ? Avec la Chine, la Russie, l’Iran, la Corée du Nord et d’autres pays présents ou futurs qui veulent notre peau ?
Je propose juste deux mots : plus réduite. Peut-être trois : encore plus réduite.
Par nature, les agences de renseignement deviennent moins efficaces à mesure qu’elles se s’alourdissent, comme la plupart des administrations. Nous en avons apparemment 17 aux États-Unis, et les ordinateurs font de toute façon la plus grande partie du travail aujourd’hui.
Mais qui va surveiller cette version allégée ? Le Congrès ? Je déteste les acronymes d’Internet, mais en voici un qui me vient à l’esprit : MDR.
Peut-être avons-nous besoin d’une nouvelle et seconde Cour suprême (avec ou sans juristes) spécifiquement chargée de surveiller le nouveau FBI et la nouvelle CIA pour s’assurer que ceux qu’ils espionnent sont nos adversaires et pas nous.
Le 14e livre de Roger L. Simon, « American Refugees », sera publié par Encounter en septembre.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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