Le FBI est en train de se dissoudre sous nos yeux pour devenir un service de sécurité véreux semblable à ceux de l’Europe de l’Est pendant la guerre froide.
Prenez l’utilisation délibérément asymétrique de la loi par le FBI. La semaine dernière, le FBI a fait une descente surprise au domicile de l’ancien président Donald Trump – une première historique.
Un grosse équipe d’agents du FBI a fait irruption dans la résidence de Donald Trump en son absence pour confisquer ses biens personnels, son coffre‑fort et ses archives. Tout cela pour une querelle d’archives de documents présidentiels typique des anciens présidents. Les agents ont envahi toute la maison, y compris la garde‑robe de l’ancienne première dame.
Notez que nous sommes à moins de 90 jours d’une élection de mi‑mandat. Il ne s’agissait pas seulement de procéder à une perquisition, mais d’un acte politique.
Le Parti démocrate s’attend à subir un échec historique. Donald Trump est sur le point d’annoncer sa candidature à la présidentielle de 2024. Dans de nombreux sondages, il reste le favori républicain pour l’investiture – et devance largement le président sortant Joe Biden dans une possible revanche à l’horizon 2024.
En 2016, le directeur du FBI de l’époque, James Comey, a annoncé que la candidate Hillary Clinton avait détruit des mails qui devaient être remis à la justice, un crime probable lié à son mandat de secrétaire d’État. Pourtant, il a quasiment promis qu’elle ne serait pas poursuivie en raison de son statut de candidate à la présidence.
Pour ce qui est de cibler les candidats à la présidence, Donald Trump a été mis en accusation en 2020, ostensiblement pour avoir retardé l’aide militaire à l’Ukraine en demandant aux responsables ukrainiens de mener une enquête plus approfondie sur la famille Biden, manifestement corrompue – sachant que Joe Biden était à l’époque un possible adversaire présidentiel en 2020.
Le FBI s’est transformé en un service de sauvetage personnel pour l’incorrigible famille Biden. Il a supprimé, à des fins politiques, les informations relatives à l’ordinateur portable de Hunter Biden à la veille de l’élection de 2020.
Auparavant, le FBI avait soigneusement éludé l’affaire de l’arme à feu frauduleusement enregistrée par Hunter, ses mystérieux revenus étrangers, sa consommation illégale de crack ou son recours régulier à des prostituées étrangères.
Pourtant, lors de la perquisition effectuée avant les élections de 2020, le FBI a ciblé le domicile du journaliste James O’Keefe sous prétexte que quelqu’un lui avait transmis le journal intime perdu et macabre d’Ashley Biden, la fille rebelle de Joe Biden.
À plusieurs reprises, dans un style Stasi, le FBI a publiquement menotté le conseiller économique de Trump, Peter Navarro, a envahi le bureau de son conseiller juridique, Rudy Giuliani, et a envoyé une équipe du SWAT pour encercler la maison de son allié Roger Stone. Pendant ce temps, les terroristes et les cartels traversent en toute impunité une frontière ouverte.
La semaine dernière, le directeur du FBI Christopher Wray a écourté son témoignage évasif devant le Congrès. Il a expliqué qu’il devait partir pour un rendez‑vous important, mais qu’il avait utilisé le jet de luxe Gulfstream du FBI pour se rendre sur son lieu de vacances préféré dans les Adirondacks.
Christopher Wray a succédé au directeur intérimaire du FBI Andrew McCabe, tombé en disgrâce. Ce dernier a admis avoir menti à plusieurs reprises aux enquêteurs fédéraux et a signé une demande pour que le FBI applique la loi FISA de manière frauduleuse. [Le Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA) est la loi décrivant les procédures de surveillance physique et électronique, ndlr.] Il n’a fait face à aucune conséquence juridique.
Andrew McCabe, rappelez‑vous, c’est également cette figure centrale en charge de l’enquête du FBI sur les mails d’Hillary Clinton et qui a tout fait pour protéger l’ancienne secrétaire d’État – à cette époque, sa femme était candidate pour devenir sénatrice de Virginie, et recevait des milliers de dollars d’un comité d’action politique proche de la famille Clinton.
Andrew McCabe a succédé au directeur du FBI James Comey, tombé en disgrâce. À 245 reprises, James Comey a affirmé sous serment devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants qu’il n’avait aucun souvenir ou connaissance de questions clés concernant son mandat. En toute impunité, il a divulgué des mémos confidentiels du FBI aux médias.
James Comey a pris la relève du directeur Robert Mueller. De manière invraisemblable, M. Mueller a déclaré sous serment qu’il n’avait pas connaissance du dossier Steele ni de Fusion GPS, la société qui avait chargé Christopher Steele de compiler le dossier. Pourtant, ce sont bien ces deux catalyseurs jumeaux qui ont déclenché toute l’enquête spéciale qu’il a menée sur la fausse affaire de la collusion russe.
Le conseiller juridique du FBI Kevin Clinesmith a été reconnu coupable d’un crime pour avoir modifié une demande de mandat du FBI afin d’espionner Carter Page, un innocent.
Le FBI, de l’aveu même de M. Comey, s’est vanté d’avoir attrapé le conseiller à la sécurité nationale désigné, le lieutenant‑général Michael Flynn, dans sa fausse affaire de collusion russe « Crossfire Hurricane ».
En tant que conseiller spécial, M. Mueller a ensuite renvoyé deux de ses principaux enquêteurs – Lisa Page et Peter Strzok – pour comportement inapproprié sur le plan personnel et professionnel. Il a ensuite échelonné leurs libérations pour masquer leur malversation commune.
L’équipe de Mueller a supprimé, sous assignation, des preuves importantes relatives aux téléphones portables qui auraient pu révéler le biais systémique du FBI.
Le FBI interfère avec les élections nationales et les déforme. Il engage comme informateurs de parfaits escrocs bien plus mauvais que leurs cibles. Il humilie ou exempte le gouvernement et les élus en fonction de leurs opinions politiques. Il viole les libertés civiles des citoyens américains.
Les plus hauts responsables du FBI trompent maintenant régulièrement le Congrès. Ils ont effacé ou modifié des preuves obtenues par voie judiciaire ou par assignation à comparaître. Ils divulguent illégalement des documents confidentiels aux médias. Ils ont menti sous serment aux enquêteurs fédéraux.
L’agence est devenue dangereuse pour les Américains et constitue une menace réelle pour la démocratie et l’État de droit. Le FBI devrait confier ses enquêtes à d’autres agences d’investigation gouvernementales qui n’ont pas encore perdu la confiance du public.
Victor Davis Hanson est écrivain, commentateur et historien militaire. Il est professeur émérite en lettres classiques à l’université d’État de Californie, chercheur principal à l’université de Stanford, membre du Hillsdale College et membre distingué du Center for American Greatness. Il est auteur de 16 livres, dont « The Western Way of War » [Le Modèle occidental de la guerre, ndt.], « Fields Without Dreams » [Terres privées de rêves, ndt.] et « The Case for Trump ». [Plaidoyer pourTrump, ndt.]
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