Le film Mulan de Disney a fait l’objet de critiques pour avoir été partiellement tourné dans la région du Xinjiang, où plus d’un million de Ouïghours sont détenus dans des camps d’internement.
Dans le générique, Disney adresse des « remerciements particuliers » aux agences du régime chinois dans le Xinjiang, notamment au département de la publicité du Comité de la région autonome ouïghoure du Xinjiang du PCC.
Cela a suscité des critiques de la part des militants des droits de l’homme, des groupes de réflexion et des politiciens.
« Le générique de Mulan, de Disney, inclut un remerciement spécial au Bureau de la sécurité publique de Turpan, une région ouïghoure où le film a été tourné après 2015, c’est-à-dire probablement entre 2016 et 2018, lorsque les détentions massives ouïghoures étaient en cours », a écrit Adrian Zenz, chercheur principal en études chinoises à la Fondation du mémorial des victimes du communisme, dans son post twitter du 7 septembre.
Il a également ajouté que le bureau de la police de Turpan a été la première agence à faire un lavage de cerveau aux minorités musulmanes, dans un autre post.
Turpan, whose police Disney thanked at the end of Mulan, is the first documented case of re-education against Muslim minorities in Xinjiang. This Aug 2013 doc speaks of the « re-education » of « focus groups » to « eradicate the soil for the breeding and spread of religious extremism » pic.twitter.com/cMe4PqKl6p
— Adrian Zenz (@adrianzenz) September 8, 2020
Le remake en prises de vues réelles du film d’animation Mulan des studios Disney sorti en 1998, inspiré du personnage historique légendaire chinois Hua Mulan, présente d’une manière peu rigoureuse la jeune Chinoise qui s’est déguisée en homme pour servir dans l’armée impériale à la place de son père malade après que celui-ci a été appelé sous les drapeaux. Il est sorti avec Disney+ ce week-end.
Le concepteur du film, Grant Major, a déclaré à Architectural Digest que lui et l’équipe de production « ont passé des mois dans la province du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays, pour faire des recherches sur le travail de terrain avant que les caméras ne tournent. Il a ajouté que ‘des universitaires chinois ont également été consultés' ».
La réalisatrice du film, Niki Caro, a également publié dans son Instagram en 2017 une photo de dunes du désert et a tagué l’image « Asia/Urumqi » – la capitale du Xinjiang.
Disney n’a pas répondu à une demande de commentaires.
Selon un rapport du Council Foreign Relations, un groupe de réflexion non partisan aux États-Unis, le régime chinois « a emprisonné plus d’un million de personnes depuis 2017 et soumis les personnes non détenues à une surveillance intense, à des restrictions religieuses et à des stérilisations forcées ».
Pour ceux qui sont détenus, ils sont contraints de renoncer à l’Islam et sont « rééduqués » en vue de les contraindre à promettre leur loyauté aux autorités chinoises. Les survivants racontent qu’ils sont constamment surveillés par des caméras et des microphones. Les femmes sont victimes de viols et sont contraintes d’avorter.
La police chinoise du Xinjiang scanne régulièrement les cartes d’identité et prend les photographies et les empreintes digitales des habitants du Xinjiang grâce à un réseau de points de contrôle et de dispositifs de surveillance.
Dans une lettre ouverte adressée au PDG de Disney, Bob Chapek, l’éminent militant pro-démocratie de Hong Kong Joshua Wong a mis en doute les motivations de la société.
« Quel genre de valeurs défend Disney, surtout lorsque le marché cible de la société sont les enfants du monde entier », a écrit M. Wong dans la lettre, publiée dans une série de tweets le 9 septembre.
« Cela jette plus de doutes sur le fait que Mulan soit une œuvre de propagande utilisée par Disney, en collaboration avec le gouvernement du PCC, pour blanchir le génocide culturel et les violations humaines sur les minorités ethniques dans la région », a ajouté M. Wong.
Iain Duncan Smith, un membre conservateur du Parlement britannique, a condamné Disney pour avoir travaillé avec l’agence de sécurité du Xinjiang dans un post sur Twitter mardi.
« Le film #Mulan était déjà la cible d’un boycott après que son actrice principale a soutenu une répression contre les manifestants à #HongKong. Il est honteux que les entreprises semblent fermer les yeux et honteux qu’elles semblent agir comme les apologistes d’un régime qui ne tolère aucune dissidence », a écrit M. Smith.
L’année dernière, l’actrice principale, la Chinoise Liu Yifei, a publié sur Weibo, un média social chinois de type Twitter, qu’elle soutenait la police de Hong Kong. La police de Hong Kong a fait l’objet de critiques internationales concernant l’usage de la violence contre les manifestants pro-démocratie dans la ville.
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