Le gouvernement a préféré exclure les péages urbains du projet de loi sur les mobilités (LOM) qui doit être présenté lundi en Conseil des ministres, faute de villes candidates et pour ne pas « accentuer les fractures entre territoires », a indiqué dimanche le ministère des Transports.
L’article 22ter du projet de loi était censé donner aux grandes agglomérations intéressées la possibilité d’instaurer un péage urbain – officiellement appelé « tarif de congestion » – « pour limiter la circulation automobile et lutter contre la pollution et les nuisances environnementales ».
Il encadrait une éventuelle mise en œuvre et en fixait un tarif maximum, jusqu’à 2,50 euros pour entrer dans les zones concernées pour un véhicule léger.
« Lors des Assises de la mobilité (une vaste concertation menée à l’automne 2017, ndlr), les collectivités nous avaient demandé de disposer d’un outil plus opérationnel et plus encadré. C’est ce à quoi nous avions travaillé », a expliqué un porte-parole du ministère à l’Agence France Presse (AFP).
« Manifestement, cette mesure est perçue comme risquant d’accentuer les fractures entre territoires. Nous ne voulons pas créer de faux débats, aussi cette disposition ne figure pas dans le projet de loi », a-t-il ajouté, rappelant que la loi « Grenelle 2 » de 2010 les envisageait déjà.
« Si les élus (…) le demandent, on leur donnera la façon de mieux encadrer ces péages, s’ils ne le demandent pas, cette disposition ne sera pas dans la loi », avait déjà dit la ministre Elisabeth Borne sur France Info le 19 novembre.
De fait, aucune agglomération ne s’est plus montrée intéressée, tandis qu’on a vu les péages urbains vilipendés lors de manifestations de « gilets jaunes ».
Selon Le Parisien, le gouvernement a également décidé d’ajourner l’instauration d’une vignette sur les poids lourds. Cette mesure devait servir à financer les infrastructures de transport, qui nécessiteront 500 millions d’euros par an dès 2020.
« Il n’a jamais été question de mettre en place une vignette cette année », a confirmé ce lundi sur RTL, la ministre des Transports Elisabeth Borne. « En 2019, nos investissements sont financés », a t-elle précisé.
Pour les années suivantes, la ministre confie « travailler pour trouver de nouvelles ressources », sans plus de précisions.
D. S avec AFP
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires
VIDÉO RECOMMANDÉE :
Péages autoroutiers : augmentations de tarifs en vue pour 2019
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.