SANTé

Le guide essentiel du cancer de la peau : symptômes, causes, traitements et approches naturelles

octobre 19, 2023 15:29, Last Updated: novembre 15, 2023 5:43
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Le cancer de la peau est une des formes de cancer la plus répandue avant l’âge de 70 ans. En Europe, une récente enquête de la European Academy of Dermatology and Venereology permet d’estimer le nombre de cas sur le continent à 7.304.000. De nombreuses enquêtes épidémiologiques ont révélé une augmentation de la fréquence des cancers de la peau autres que le mélanome (NMSC) et des mélanomes au cours des dernières décennies.

Quels sont les types de cancer de la peau ?

Il existe trois principaux types de cancer de la peau : le carcinome basocellulaire (CBC), le Carcinome spinocellulaire (CSC), et le mélanome. Bien que certains d’entre eux aient des sous-types et qu’il existe également des types rares de cancer de la peau, ceux-ci sortent du cadre de cet article.

Carcinome basocellulaire (CBC)

Également appelé cancer de la peau basocellulaire, le carcinome basocellulaire est le type de cancer de la peau le plus courant, représentant 80 % de l’ensemble de tous les cancers de la peau.

Comme son nom l’indique, le carcinome basocellulaire prend naissance dans les cellules basales de la partie inférieure de l’épiderme et se divise continuellement pour remplacer les cellules squameuses usées à la surface de la peau.

Les CBC sont fréquemment observés chez les personnes à la peau claire, mais ils peuvent également affecter les personnes à la peau colorée. Chez les personnes à la peau claire, les CBC se manifestent généralement par des excroissances rondes de couleur chair, des bosses en forme de perles ou des taches rosées. Chez les personnes à la peau brune ou noire, les BCC se présentent souvent sous la forme de bosses surélevées de couleur brune ou noire brillante.

Il existe quatre variantes principales de CBC : le carcinome nodulaire, le carcinome basocellulaire superficiel, le carcinome basocellulaire sclérosant et le carcinome basocellulaire pigmenté.

Bien que les CBC apparaissent généralement sur la tête (visage, oreilles et cuir chevelu), le cou, les épaules et les bras, ils peuvent apparaître n’importe où sur le corps, y compris sur la poitrine, le dos, l’abdomen et les jambes, qui ont tendance à être fréquemment exposés au soleil. Le développement des CBC est souvent associé à des années d’exposition régulière au soleil ou de bronzage en cabine.

Un diagnostic et un traitement rapides des CBC sont essentiels, car ce type de cancer de la peau peut s’étendre en profondeur et en largeur. Les CBC donnent rarement lieu à des métastases ou à des disséminations. Toutefois, dans des cas extrêmement rares, ils peuvent être mortels.

L’ablation incomplète d’un CBC peut entraîner sa réapparition dans la même zone cutanée.

Carcinome spinocellulaire (CSC)

Le carcinome spinocellulaire est la deuxième forme de cancer de la peau la plus répandue, touchant les personnes à la peau claire ou foncée.

Les cellules squameuses sont des cellules plates de la couche la plus superficielle de l’épiderme, qui se détachent continuellement au fur et à mesure que de nouvelles cellules sont produites.

Le CSC se présente généralement sous la forme d’une bosse rouge et solide, d’une plaque squameuse ou d’une plaie récurrente. Il peut s’étendre à d’autres parties du corps et sa croissance est généralement plus rapide que celle du CBC. Cependant, s’il est détecté tôt, il peut être facilement traité.

Les CSC apparaissent souvent sur les zones de la peau exposées régulièrement au soleil, notamment les oreilles, le visage, le cou, les bras, la poitrine et le dos. Ils peuvent également pénétrer profondément dans la peau, ce qui peut entraîner une défiguration.

Le mélanome

Le mélanome malin est le troisième cancer de la peau le plus répandu. Bien qu’il ne représente que 1 % de tous les cancers de la peau, le mélanome malin est considéré comme le plus dangereux, car il peut se métastaser dans d’autres parties du corps. Il est à l’origine du plus grand nombre de décès dus au cancer de la peau.

Le mélanome se développe lorsque les mélanocytes, cellules spécialisées qui produisent la mélanine, se développent de manière incontrôlée. Il peut parfois provenir d’un grain de beauté existant sur la peau ou apparaître soudainement sous la forme d’une tache sombre distinctive qui se détache de la peau environnante.

Les quatre principaux types de mélanome sont le mélanome superficiel, le mélanome nodulaire, le mélanome lentigo maligna et le mélanome lentigo acral.

Quels sont les symptômes et les signes précoces du cancer de la peau ?

D’une manière générale, toute tache cutanée nouvellement apparue ou changeante persistant pendant deux semaines ou plus peut être un cancer de la peau. Le cancer de la peau ne présente souvent aucun symptôme dans ses premiers stades, mais des symptômes peuvent apparaître à tout moment.

Les symptômes les plus courants du cancer de la peau sont les suivants :

Une nouvelle tache cutanée, comme un nouveau grain de beauté ou une nouvelle bosse.

Modification de la taille, de la forme ou de la couleur d’une tache ou d’un grain de beauté existant.

Un grain de beauté qui commence à saigner.

Une tache/bosse plate, rose, rouge ou brune.

Une plaie qui ne guérit pas, entraînant un saignement ou la formation d’une croûte.

Une tache ou une lésion squameuse qui démange, saigne ou est douloureuse.

Une bosse brillante, rouge ou de couleur chair à la surface de la peau.

Une tache rouge rugueuse ou squameuse.

Une excroissance aux contours irréguliers, inégaux ou surélevés.

Excroissance ressemblant à une verrue.

Une excroissance ressemblant à une cicatrice sans bordure bien définie.

Une excroissance d’une couleur inhabituelle, comme le blanc, le rose, le noir, le bleu ou le rouge.

Symptômes spécifiques au cancer

Les symptômes et signes spécifiques des principaux types de cancer de la peau sont les suivants.

1. CBC

Les CBC apparaissant généralement sur les zones du corps exposées au soleil, vous devez rechercher les signes suivants sur la tête, le cou, les épaules, les bras, la poitrine, le dos, l’abdomen et les jambes :

Une plaie persistante qui ne guérit pas. Elle peut être translucide, brillante, rose, blanc nacré ou rouge. Cette plaie peut également être sensible et rugueuse et présenter des bords surélevés. Elle peut également présenter des saignements, des écoulements et des croûtes.

Un ulcère sur la peau qui ne guérit pas dans les quatre semaines sans cause apparente du changement.

La présence d’une masse, d’une bosse ou d’un nodule, qui peut être petit, croître lentement et avoir un aspect rose, blanc ou rouge brillant chez les personnes de race blanche, et noir ou brun chez les personnes de couleur.

Des taches rouges sur la peau, qui peuvent également être accompagnées de démangeaisons, d’irritations ou de douleurs.

Une petite excroissance rose avec un périmètre légèrement surélevé et incurvé et une indentation centrale qui peut croûter avec le temps et éventuellement développer de petits vaisseaux sanguins à la surface.

Une zone cicatricielle d’aspect plat, blanc, jaune ou cireux, souvent dépourvue de bords bien définis. Il peut s’agir d’un signe de CBC invasif.

2. CSC

Le CSC peut apparaître sur n’importe quelle partie du corps, mais il survient principalement dans les zones exposées au soleil. Ces cancers peuvent également se développer sur des cicatrices, des plaies ou des lésions cutanées, la peau environnante présentant souvent des signes de dommages causés par le soleil, tels que des rides, des changements de pigments et une perte d’élasticité.

Les signes des CSC sont les suivants :

Une tache rouge persistante, épaisse et squameuse, aux bords irréguliers, qui peut former une croûte ou saigner.

Une excroissance surélevée avec une indentation centrale qui saigne ou démange, ce qui peut être le signe d’une croissance rapide.

Une plaie ouverte persistante qui saigne ou forme des croûtes et dure plusieurs semaines.

Une excroissance verruqueuse qui forme une croûte et peut parfois saigner.

3. Le mélanome

Le mélanome apparaît souvent sur des zones de la peau associées à une exposition solaire intense et sporadique, mais il peut également apparaître sur des zones non exposées au soleil.

Les premiers signes de mélanome sont souvent des altérations d’un grain de beauté existant ou l’apparition d’une nouvelle excroissance cutanée pigmentée ou atypique.

Le mélanome étant potentielement mortel, il est impératif de connaître les signes d’alerte ABCDE et les signes d’alerte du « vilain petit canard » du mélanome.

Les signes d’alerte ABCDE sont les suivants :

• Asymétrie : La plupart des mélanomes sont asymétriques. Dans ce cas, la tache/mole a une forme irrégulière et ses deux parties sont très différentes.

Bordure : Le bord de la tache est irrégulier, dentelé ou festonné.

Couleur : la tache peut présenter plusieurs couleurs, comme des nuances variées de beige, de brun ou de noir, ou des taches de blanc, de rouge ou de bleu.

Diamètre : Les mélanomes mesurent généralement plus de 6 millimètres lorsqu’ils sont diagnostiqués. Toutefois, plus ils sont petits et détectés tôt, mieux c’est.

Évolution : Le grain de beauté ou la tache change de taille, de forme ou de couleur. Il peut également commencer à saigner, à démanger ou à former des croûtes.

Surveillez les signes ABCDE dans les grains de beauté sur votre corps. (Illustrations de Shutterstock/Conçu par Epoch Times)

L’approche du vilain petit canard repose sur l’idée que la plupart des grains de beauté typiques de votre corps ont un aspect similaire, alors que les mélanomes se distinguent par leur caractère atypique de « vilain petit canard ».

Quelles sont les principales causes du cancer de la peau ?

La lumière du soleil, en particulier les rayons ultraviolets (UV)nocifs, est la principale cause des cancers de la peau.

Les rayons UV peuvent provoquer un cancer de la peau de deux manières : Ils peuvent endommager votre ADN, entraînant un cancer, et affaiblir votre immunité, ce qui rend plus difficile la lutte de votre système immunitaire contre les cellules cancéreuses. Il est important de noter que le risque n’est pas uniquement déterminé par la quantité de soleil à laquelle vous avez été exposé ou par votre type de peau ; la durée et l’intensité de votre exposition, en particulier pendant l’enfance et l’adolescence, sont également des facteurs importants.

La principale cause de CBC est l’exposition aux rayons UVB. L’utilisation de lits de bronzage et certains traitements médicaux impliquant des rayons UV peuvent augmenter le risque de CBC.

En raison du risque de développer un cancer de la peau, l’Australie, le Brésil et l’Iran ont interdit le bronzage en cabine et plus de 20 pays l’interdisent aux mineurs. En France, la pratique du bronzage en cabine reste autorisée mais les pouvoirs publics ont mis en place une réglementation très stricte pour limiter les risques pour la santé des consommateurs qui y ont recours.

Si l’exposition aux rayons UV est la principale cause du CSC, une exposition prolongée à des substances cancérigènes, comme le goudron contenu dans les cigarettes, peut également contribuer à sa formation. Les cicatrices de brûlures de longue date, les ulcères ou plaies persistants et certains types de papillomavirus humains (HPV), en particulier dans la région génitale, sont d’autres causes potentielles de CSC.

Contrairement au BCC et au SCC, le risque de mélanome est davantage lié aux coups de soleil de l’adolescence, en particulier entre 15 et 20 ans. Les rayons ultraviolets, fortement liés aux mutations de l’ADN  jouent un rôle clé dans l’apparition du mélanome.

La surexposition aux rayons UV peut endommager l’ADN des cellules de la peau, entraînant une surabondance de cellules mutées pouvant évoluer vers une tumeur. (Illustrations de Shutterstock/Conçu par Epoch Times)

Quels sont les stades du cancer de la peau ?

La stadification dépend du type de cancer de la peau et est sans doute plus pertinente pour le mélanome.

CBC

La stadification n’est généralement pas nécessaire pour la plupart des CBC car leur tendance à s’étendre est extrêmement rare. La stadification devient pertinente principalement lorsque le cancer a atteint une taille significative.

La plupart des oncologues utilisent le système de stadification suivant :

Stade 0 (CBC in situ) : Le cancer est confiné à l’épiderme ou à la couche supérieure de la peau et ne s’est pas étendu aux couches plus profondes ou aux ganglions lymphatiques.

Stade 1 : le cancer mesure moins de 2 centimètres et n’a pas métastasé dans les ganglions lymphatiques ou les organes voisins. Cependant, il peut présenter un facteur unique qui augmente le risque de récidive ou de propagation, comme l’infiltration dans de petits nerfs cutanés.

Stade 2 : Le cancer dépasse 2 centimètres et présente au moins deux caractéristiques qui augmentent le risque de récidive ou de métastase, bien qu’il soit encore localisé.

Stade 3 : le cancer a progressé vers les ganglions lymphatiques régionaux ou les os du visage, mais n’a pas touché d’organes distants.

Stade 4 : le cancer a formé des métastases dans plusieurs ganglions lymphatiques, dans les os ou dans d’autres organes. Sa taille peut varier.

CSC

Le carcinome épidermoïde présente les cinq stades suivants :

Stade 0 : Ce stade ne constitue pas un cancer invasif. Il s’agit de cellules anormales confinées uniquement à la couche supérieure de la peau.

Stade 1 : le cancer a pénétré profondément dans la peau mais ne s’est pas étendu aux ganglions lymphatiques adjacents ou aux tissus sains.

Stade 2 : Le cancer a profondément envahi la peau et présente une ou plusieurs caractéristiques à haut risque (par exemple, infiltration des couches inférieures de la peau), mais ne s’est pas étendu aux ganglions lymphatiques voisins ou aux tissus sains.

Stade 3 : ce stade correspond à l’extension du cancer au-delà de la peau, touchant des zones sous-jacentes telles que les ganglions lymphatiques ou d’autres structures comme les muscles, les os ou le cartilage.

Stade 4 : le cancer s’est métastasé à un ou plusieurs organes ou régions éloignés de la peau.

Le mélanome

Le mélanome comporte également cinq stades :

Stade 0 : le mélanome est confiné à l’épiderme, il est très peu probable qu’il se soit propagé et il n’a pas atteint les ganglions lymphatiques.

Stade 1 : le mélanome primaire est mince et limité à la peau. Il ne s’est pas propagé aux ganglions lymphatiques.

Stade 2 : le mélanome est plus épais et s’étend au derme. Il ne s’est pas propagé aux ganglions lymphatiques, mais son potentiel de propagation est plus élevé.

Stade 3 : le mélanome s’est localement propagé aux ganglions lymphatiques voisins ou à des sites cutanés le long du système lymphatique.

Stade 4 : le mélanome s’est métastasé via la circulation sanguine vers des zones éloignées du corps, y compris la peau ou les tissus mous, des ganglions lymphatiques éloignés ou des organes distants. La sous-classification à ce stade est basée sur la localisation des métastases à distance.

Qui est le plus susceptible de développer un cancer de la peau ?

Le cancer de la peau peut toucher n’importe qui, mais certaines caractéristiques peuvent augmenter le risque de développer les trois principaux types de cancer, notamment les suivants :

Couleur de peau naturelle plus claire, typiquement les types de peau 1 et 2 sur l’échelle de classification de Fitzpatrick .

Peau qui brûle, qui présente des taches de rousseur, qui rougit facilement ou qui devient douloureuse au soleil.

Antécédents de coups de soleil ou de coups de soleil avec ampoules pendant l’enfance.

Yeux bleus ou verts.

Cheveux blonds ou roux.

Certains types et beaucoup de grains de beauté.

Antécédents familiaux de cancer de la peau.

Antécédents personnels de cancer de la peau.

L’âge avancé. Avec l’âge, l’exposition au soleil et les dommages causés à la peau s’accumulent, augmentant ainsi les risques de développer un cancer. Avoir plus de 50 ans est un facteur de risque.

Exposition prolongée au soleil (c’est-à-dire au rayonnement UV). Ce facteur est considéré comme le risque modifiable le plus important.

Exposition à l’arsenic.

Un système immunitaire faible.

Le fait d’être un homme.

Des antécédents d’utilisation de laits de bronzage.

Avoir un xeroderma pigmentosum, une maladie génétique rare impliquant une hypersensibilité à la lumière UV.

la prise de médicaments immunosuppresseurs.

Certains types de cancer présentent des facteurs de risque supplémentaires.

CBC

• Exposition à d’autres types de radiations (par exemple, traitement) ou à des produits chimiques spécifiques.

Brûlures, cicatrices ou infections (par exemple, papillomavirus humain).

Avoir une kératose actinique.

• Syndrôme de Gorlin.

• Le tabagisme chez les femmes .

Le syndrome de Bazex-Dupré-Christol.

Le syndrome de Rombo.

CSC

• Être séropositif.

Avoir eu des brûlures, des cicatrices ou des infections (par exemple, le papillomavirus humain).

Avoir une kératose actinique.

Mélanome

• Avoir de nombreux grains de beauté atypiques. Plus il y a de grains de beauté sur le corps, plus le risque de développer un mélanome est élevé.

Antécédents personnels de cancer du sein ou de la thyroïde.

Comment le cancer de la peau est-il diagnostiqué ?

Plusieurs tests sont utilisés pour détecter et diagnostiquer le cancer de la peau :

Examen de la peau : Il s’agit de la première étape de la détection d’un cancer de la peau. Un professionnel de la santé examine soigneusement la peau, à la recherche d’excroissances inhabituelles dont il évalue la taille, la couleur, la forme et la texture.

Biopsie de la peau : pour une biopsie de la peau, un médecin prélève un échantillon de cellules de la peau pour un examen détaillé au microscope, généralement effectué par un pathologiste spécialisé.

Tests de l’ADN de l’échantillon de biopsie : Ils sont utilisés en cas de doute sur le diagnostic et, dans le cas du mélanome, pour orienter le traitement.

Immunohistochimie (IHC) : Ce test utilise des anticorps pour détecter des antigènes ou des marqueurs dans l’échantillon de tissu, révélant ainsi la présence de cellules cancéreuses.

Imagerie par résonance magnétique (IRM) : L’IRM peut être utilisée pour détecter des cellules cancéreuses ou des tumeurs métastasées. Elle est davantage utilisée pour la stadification que pour la détection.

Tomodensitométrie (CT scan) : Cette procédure d’imagerie peut détecter des cellules cancéreuses ou des tumeurs dans tout le corps si des tests antérieurs suggèrent que le cancer a progressé. Elle est généralement utilisée dans le cadre du processus de stadification.

La biopsie

Il existe plusieurs méthodes de biopsie :

Le rasage : Cette biopsie utilise une lame stérile pour retirer une excroissance d’apparence anormale.

La biopsie à l’emporte-pièce : La biopsie à l’emporte-pièce utilise un instrument spécifique pour découper des sections circulaires de peau ou de tissu.

Incision : Une partie de la tumeur est enlevée à l’aide d’un scalpel.

Excision : La totalité de la zone cutanée anormale ou de l’excroissance est enlevée chirurgicalement.

« Optique » : Les biopsies « virtuelles » avancées utilisent des méthodes sans aiguille et des techniques d’imagerie 3D telles que la microscopie confocale par réflectance pour obtenir des images des lésions concernées. Cette approche est indolore et non invasive.

Quelles sont les complications du cancer de la peau ?

Les différents types de cancer de la peau ont des complications différentes.

CBC

• Récidive.

Compression des tissus voisins, y compris érosion des os, en cas de croissance très importante.

Métastases du cancer (très rares).

Sensibilité accrue à d’autres types de cancer de la peau.

Décès, quoique rarement.

CSC

• S’étend à d’autres sites.

Envahissement des tissus voisins.

Inconfort.

Altération de la fonction.

Problèmes esthétiques.

Décès.

Mélanome

• Métastases (fréquentes).

Infection secondaire due à la rupture de la barrière cutanée.

Cicatrices dues à la lésion ou aux traitements.

Lymphœdème, souvent après l’ablation d’un ganglion lymphatique ou à cause du cancer.

Récidive locale, en particulier dans les cas avancés.

Dépression et anxiété liées aux préoccupations esthétiques.

Décès.

Quels sont les traitements du cancer de la peau ?

• Le cancer de la peau est très facile à traiter. Le plan de traitement spécifique est déterminé par les éléments suivants :

Le type de cancer de la peau.

L’étendue de la croissance ou de la propagation du cancer.

L’emplacement du cancer.

Le stade du cancer (le cas échéant).

1. Chirurgie d’exérèse

Il s’agit de la principale approche du traitement du cancer de la peau. Pour la plupart des individus, la chirurgie seule suffit, sans autre traitement. Le chirurgien enlève la totalité de la tumeur et une marge de sécurité de tissu environnant à l’aide d’un scalpel. Ce tissu est envoyé à un laboratoire extérieur pour analyse. Si des cellules cancéreuses sont trouvées au-delà des marges, une nouvelle intervention chirurgicale peut être nécessaire jusqu’à ce que les marges soient exemptes de cancer.

Cette procédure est généralement utilisée pour les petits CBC et CSC à un stade précoce qui ne se sont pas étendus. Elle permet d’obtenir des taux de guérison de plus de 95 % dans la plupart des régions du corps.

Si un mélanome est identifié, la stadification déterminera si un traitement supplémentaire est nécessaire en plus de la biopsie ou de l’ablation des ganglions lymphatiques.Une forme de chirurgie d’excision, la chirurgie micrographique de Mohs est réalisée par étapes au cours d’une seule visite. Le chirurgien enlève la tumeur et une petite marge de tissu environnant, avec un code couleur et une cartographie pour référence. Après avoir examiné le tissu au microscope dans un laboratoire sur place, le chirurgien revient pour retirer davantage de tissu si des cellules cancéreuses sont détectées. Ce processus se répète jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cancer.

La chirurgie de Mohs est la méthode de référence pour l’ablation des CBC, car elle offre le taux de guérison le plus élevé (jusqu’à 99 %) pour les tumeurs traitées pour la première fois, tout en réduisant au minimum les dommages causés aux tissus sains.

Il est également très efficace pour éliminer les CSC, préserver les tissus sains et atteindre des taux de guérison allant jusqu’à 97 % pour les traitements initiaux. Elle est généralement recommandée pour les CSC dans les zones critiques/délicates telles que le visage, les doigts, les orteils et les organes génitaux. La chirurgie de Mohs est également préférée pour les patients immunodéprimés, les CSC récurrents, les CSC présentant des caractéristiques agressives et les CSC d’une profondeur supérieure ou égale à 2 millimètres.

2. Radiothérapie

Cette procédure à rayons X de faible énergie est principalement utilisée pour les cas difficiles de CBC ou de CSC pour lesquels la chirurgie n’est pas une option viable, en particulier chez les patients âgés ou les personnes à la santé fragile pour lesquelles la chirurgie n’est pas recommandée. Elle est moins précise et permet d’obtenir des taux de guérison de 90 %.

Il existe plusieurs types de radiothérapie pour les CSC :

La radiothérapie superficielle : Des faisceaux de radiations ciblent la tumeur juste en dessous de la peau.

Radiothérapie externe : des faisceaux de rayonnement à haute énergie sont dirigés vers la tumeur pour éliminer les cellules cancéreuses.

Curiethérapie (rayonnement interne) : Des implants radioactifs sont insérés à l’intérieur ou à proximité du cancer.

3. L’immunothérapie

L’immunothérapie exploite le système immunitaire du patient pour lutter contre un cancer tel que le mélanome. Des substances naturelles ou produites en laboratoire améliorent, guident ou restaurent les défenses innées de l’organisme contre le cancer. Il existe différents types d’immunothérapie :

• La thérapie par inhibiteurs de points de contrôle immunitaire : En bloquant ces protéines naturelles de contrôle, les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire permettent aux lymphocytes T de l’organisme d’éliminer plus efficacement les cellules cancéreuses.

• L’Interleukine-2 (IL-2) : L’IL-2 renforce la croissance et la fonction de diverses cellules immunitaires, en particulier les lymphocytes, qui peuvent cibler et éliminer les cellules cancéreuses.

• Traitement par le facteur de nécrose tumorale (TNF) : Le TNF est une protéine produite par les globules blancs en réponse à des infections ou à des antigènes et peut tuer les cellules tumorales.

Une autre forme d’immunothérapie, la thérapie vaccinale, utilise des substances pour activer le système immunitaire afin de localiser et de détruire la tumeur. Elle peut être utilisée pour le mélanome à un stade avancé et fait actuellement l’objet d’essais cliniques.

4. Thérapie photodynamique (TPD)

Le dermatologue utilise un agent topique ou une injection pour sensibiliser la lésion à la lumière, suivi d’un traitement à la lumière bleue, au laser à colorant pulsé ou à la lumière solaire contrôlée. Ce processus déclenche une réaction qui éradique le cancer de la peau. Par la suite, les patients doivent éviter de s’exposer au soleil pendant au moins 48 heures afin d’éviter que l’exposition aux UV n’active le médicament et ne provoque de graves coups de soleil.

Cette procédure est utilisée pour certains CBC et CSC superficiels, mais pas pour les CSC invasifs.

5. Cryochirurgie

De l’azote liquide est appliqué à l’aide d’un applicateur à coton ou d’un dispositif de pulvérisation afin de geler et d’éliminer la tumeur. La lésion et la peau environnante peuvent alors se couvrir d’ampoules, de croûtes et finir par tomber, ne laissant que la peau saine.

Cette méthode est efficace pour les CBC et les CSC de petite taille et superficiels et convient aux patients souffrant de troubles de la coagulation ou sensibles à l’anesthésie. Elle permet d’obtenir un taux de guérison de 85 à 90 %, mais elle est moins couramment utilisée pour les CBC invasifs.

6. Curetage et électrodessiccation (électrochirurgie)

Les dermatologues grattent ou rasent le cancer de la peau à l’aide d’une curette, puis utilisent la chaleur ou des produits chimiques pour éliminer les cellules cancéreuses restantes et refermer la plaie, en répétant souvent l’opération au cours de la même séance jusqu’à ce que toutes les cellules cancéreuses aient disparu.

Cette procédure convient à la plupart des petites lésions de type BCC, avec des taux de guérison avoisinant les 95 % dans ces cas, ainsi qu’aux petites lésions de type SCC, superficielles ou peu invasives.

7. La chimiothérapie

Ces médicaments tuent ou inhibent la croissance des cellules squameuses ou des mélanomes métastatiques. Ils peuvent être administrés par voie orale ou par injection. Dans certains cas, elle est administrée directement dans des zones spécifiques comme le liquide céphalo-rachidien, les organes ou les cavités du corps, ciblant les cellules cancéreuses dans ces régions (chimiothérapie régionale).

8. Thérapie ciblée

Ce traitement peut être utilisé dans le cas d’un mélanome avancé. Il utilise des médicaments ou des substances pour localiser et combattre des cellules cancéreuses spécifiques. Il existe différents types de thérapie ciblée, notamment :

La thérapie par inhibiteurs de la transduction du signal : Les inhibiteurs de la transduction du signal perturbent la communication entre les molécules à l’intérieur d’une cellule, ce qui peut entraîner la mort des cellules cancéreuses.

La thérapie par virus oncolytique : Cette méthode utilise un virus qui infecte et détruit sélectivement les cellules cancéreuses du mélanome tout en épargnant les cellules normales. Le talimogène laherparepvec, un herpèsvirus modifié, est une forme de thérapie virale oncolytique. Il est administré par injection directe dans les tumeurs de la peau et des ganglions lymphatiques.

Inhibiteurs de l’angiogenèse : Ils empêchent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, dont dépend la croissance des tumeurs.

9. Crèmes médicinales

Pour les CBC superficiels, ces crèmes ou gels sont appliqués directement sur les zones cutanées touchées afin de traiter les cancers cutanés superficiels avec un risque minimal de cicatrisation. Ces médicaments topiques comprennent l’imiquimod, qui stimule le système immunitaire pour cibler les cellules cancéreuses, et l’agent de chimiothérapie topique 5-fluorouracil (5FU), qui élimine les cellules cancéreuses.

10. Médicaments oraux

Le vismodegib et le sonidegib sont deux médicaments oraux utilisés pour le traitement des adultes atteints de CBC à un stade avancé. Ces médicaments bloquent un signal génétique à l’intérieur des cellules cancéreuses.

Comment l’état d’esprit affecte-t-il le cancer de la peau ?

Si la recherche suggère que le maintien d’une attitude positive peut ne pas avoir d’impact direct sur  sur les taux de survie au cancer ou sur la progression de la maladie, d’autres recherches  indiquent que l’optimisme et un état d’esprit positif peuvent améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’un cancer. De nombreux patients atteints de cancer estiment que le fait de rester optimiste et positif améliore leur perspective  de vie en général. Certains pensent également que cet état d’esprit optimiste et positif peut avoir une influence positive sur la gestion de la maladie, les résultats du traitement et les chances de survie.

Quelles sont les approches naturelles du cancer de la peau ?

Il existe quelques remèdes naturels potentiels contre le cancer de la peau. Toutefois, ils ne doivent être utilisés qu’en complément des traitements conventionnels et avec l’accord de votre médecin.

1. Le jeûne intermittent

Dans une étude, deux cycles de jeûne intermittent de 48 heures ont été aussi efficaces que deux cycles de chimiothérapie pour ralentir la croissance et la propagation du mélanome chez la souris. La combinaison du jeûne et de la chimiothérapie a donné de meilleurs résultats que l’un ou l’autre traitement seul et a réduit la propagation du mélanome à d’autres organes.

2. La curcumine

Comme certaines cellules de mélanome résistent à la chimiothérapie standard, la curcumine, un polyphénol présent dans le curcuma et responsable de sa couleur jaune, offre de nouvelles possibilités de traitement du cancer.

La curcumine a démontré son potentiel dans la lutte contre les cellules cancéreuses de mélanome dans des cultures cellulaires de laboratoire. Elle peut entraver la croissance et la propagation des cellules de mélanome et déclencher leur apoptose. La curcumine est également connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes.

3. Le thé vert

Le thé vert est réputé pour ses propriétés anticancéreuses et anti-inflammatoires. Les catéchines, un groupe d’antioxydants puissants présents dans le thé vert, notamment l’épicatéchine (EC), l’épigallocatéchine (EGC), l’épicatéchine gallate (ECG) et l’épigallocatéchine gallate (EGCG), sont particulièrement remarquables. Parmi eux, l’EGCG se distingue par son potentiel anti-inflammatoire et anticancéreux exceptionnel dans les études animales.

Une autre étude a montré que l’application topique de la caféine contenue dans le thé entraînait une réduction de 72 % des tumeurs cutanées non mélaniques et de 44 % des tumeurs non malignes. En outre, l’application topique de l’EGCG contenu dans le thé a entraîné une réduction de 66 % des cancers de la peau autres que le mélanome et de 55 % des tumeurs non malignes.

Des recherches approfondies sur les animaux et les cultures cellulaires indiquent que les catéchines du thé vert influencent diverses voies biologiques et peuvent induire la mort cellulaire apoptotique et l’arrêt du cycle cellulaire dans les cellules tumorales sans affecter les cellules normales. D’autres études cliniques chez l’homme sont nécessaires.

4. Huile essentielle d’encens

L’huile essentielle d’encens est dérivée de l’arbre Boswellia, originaire d’Inde et de régions du Moyen-Orient et d’Afrique.

Dans une étude , l’huile essentielle d’encens a montré sa capacité à lutter contre les cellules de mélanome en laboratoire en les faisant mourir par des voies biologiques spécifiques, tandis que les cellules normales de la peau restaient indemnes. De plus, lorsqu’elle a été testée sur des souris atteintes de tumeurs de mélanome humain, l’huile essentielle d’encens a réduit la taille de leurs tumeurs

L’huile essentielle d’encens a été testée en laboratoire contre des cellules de mélanome en provoquant leur mort par des voies biologiques spécifiques, tandis que les cellules normales de la peau sont restées indemnes. En outre, l’huile essentielle d’encens testée sur des souris porteuses de tumeurs de mélanome humain a permis de réduire la taille de ces tumeurs.

Les résultats indiquent  que ce produit pourrait servir de nouveau traitement potentiel pour le cancer du mélanome, en ciblant et en éliminant sélectivement les cellules de mélanome tout en épargnant les cellules normales.

5. Le gingembre

Le gingembre est une épice et une plante médicinale qui a une longue histoire dans les cultures indienne et chinoise, contient plus de 400 composés .

Connu pour ses propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes, anti-angiogéniques (blocage de la croissance des vaisseaux sanguins) et anticancéreuses, l’extrait de gingembre a montré des effets antitumoraux significatifs sur le mélanome amélanotique dans des cultures cellulaires de laboratoire. Plusieurs études ont indiqué ses effets anti-tumoraux  sur la peau.

6. Crème contenant un extrait d’aubergine

Une étude britannique a montré qu’une crème contenant une concentration de 0,005 % de glycosides de solasodine, un composé dérivé de l’aubergine, peut constituer un traitement sûr et efficace de la kératose et des CBC et CSC à un stade précoce.

Comment puis-je prévenir le cancer de la peau ?

Le cancer de la peau ne peut pas être entièrement évité, car certains facteurs de risque sont incontrôlables, comme l’âge et la génétique. Cependant, vous pouvez prendre les mesures suivantes pour minimiser le risque de développer un cancer de la peau.

Évitez l’exposition prolongée au soleil et aux autres sources de rayonnement UV : Portez des vêtements de protection et, si nécessaire, un écran solaire. Évitez d’utiliser des appareils de bronzage en intérieur. Chaque coup de soleil augmente considérablement le risque de mélanome au cours de la vie.

Évitez l’arsenic et l’exposition à des produits chimiques nocifs.

Évitez les lésions cutanées et les brûlures thermiques.

Buvez du thé vert : Grâce à ses polyphénols, le thé vert peut aider à prévenir le cancer de la peau sans mélanome en améliorant la réparation de l’ADN.

Buvez du café : Dans une étude portant sur près d’un demi-million de personnes pendant près de 15 ans, il a été observé que les hommes qui consommaient davantage de café avaient un risque plus faible de développer un mélanome. Les chercheurs pensent que la caféine contenue dans le café pourrait être le facteur déterminant de cette réduction du risque. Ce lien n’a toutefois pas été constaté chez les femmes. Des études contradictoires ont été réalisées depuis.

Examinez régulièrement votre peau : Soyez attentif à l’apparition de nouveaux grains de beauté ou de nouvelles taches, ainsi qu’aux modifications des excroissances cutanées existantes. Plus le problème est détecté tôt, meilleurs sont les résultats du traitement. Consultez un dermatologue certifié en cas d’excroissances cutanées suspectes.

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