En collaboration avec le rappeur Ghali, la marque United Colors of Benetton a annoncé le lancement du hijab « unisexe ». Ce qui a contribué à alimenter une polémique, le hijab étant assimilé à la soumission des femmes.
Dans sa communication, la marque de vêtements United Colors of Benetton, fondée en 1965, a toujours usé de provocation dans ses campagnes publicitaires. Cette fois-ci, la marque de vêtements italienne s’est alliée au rappeur d’origine tunisienne Ghali pour créer un hijab « unisexe », rapporte CNews. Cela a provoqué de nombreuses réactions controversées, avec d’un côté ceux qui s’en réjouissent, et de l’autre ceux qui s’en offusquent, considérant que cela banalise le voile islamique en tant qu’objet de soumission des femmes.
« Cette diversité est une valeur ajoutée »
Ce « hijab unisexe en tissu extensible avec un logo imprimé qui combine le logo de Benetton et le G de Ghali » est vendu 29,95 livres sterling, soit l’équivalent de 35 euros. Par ailleurs, il se décline en quatre coloris, à savoir noir, rouge, vert et jaune.
« Je pense qu’il est important de dire que cette diversité est une valeur ajoutée », a exprimé le rappeur et producteur de disques Ghali, qui a précisé sur son compte Instagram n’avoir rencontré « aucune réticence » de la part de Benetton à cette idée.
Lors de la Fashion Week de Milan, il a effectivement indiqué : « Le hijab est un vêtement unique que je voulais absolument. Il n’y a eu aucune résistance de la part de la société pour l’inclure dans la collection », relate encore CNews. Il a ajouté que lorsqu’il était enfant, il était « harcelé à l’école », soulignant qu’ « il n’y avait personne pour [le] représenter, alors que maintenant c’est la normalité ».
« Le hijab inclusif ou la folie identitaire… »
Mais nombreux sont ceux qui ont dénoncé la banalisation de ce hijab « unisexe », qu’ils considèrent comme objet de soumission des femmes. Au sein de la classe politique c’est le cas d’Aurore Bergé. La député LREM a notamment tweeté : « Le Hijab inclusif ou la folie identitaire… On pense d’abord à une fake news tellement cela semble délirant. Mais c’est bien en vente. L’avantage ? On peut ne pas l’acheter. Et ne plus se rendre chez Benetton. » Éric Zemmour a lui aussi critiqué le choix de Benetton en soulevant le fait que « le wokisme » était « au service de l’islamisation du monde occidental ».
Des consommateurs aussi bien français qu’européens ont également réagi sur les réseaux sociaux. Plusieurs internautes ont notamment comparé le design de ce hijab avec la tenue des chevaliers lors des croisades. Un internaute a effectivement écrit sur Twitter : « En l’an de grâce 1095, Godefroy part libérer Jérusalem ; en 2021, Benetton le ramène en France. » D’autres encore considèrent que Benetton a fait un coup de publicité en utilisant le communautarisme et la controverse.
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