Selon le classiciste et historien militaire Victor Davis Hanson, le mouvement « woke » qui submerge actuellement l’Amérique imite la révolution culturelle chinoise à l’époque du dictateur communiste Mao Zedong.
La révolution culturelle a eu lieu de 1966 à 1976. Mao Zedong avait décidé de lancer une lutte des classes dans tout le pays, qui engendrerait chaos et violence. Pendant ces dix années, des écoles ont été fermées, des reliques et objets historiques ont été détruits, des sites culturels et religieux saccagés. L’économie stagne, des millions de personnes sont persécutées pour leurs convictions politiques et on estime que 1,5 million de personnes sont mortes sous le coup de la révolution culturelle.
« Ils se sont attaqués aux personnes portant des lunettes, à celles qui avaient un accent étranger ou qui avaient un diplôme », explique M. Hanson lors de son passage à l’émission « American Thought Leaders » sur EpochTV le 14 février.
« C’est en quelque sorte assez semblable à cette révolution ‘woke’ qui a envahi tous les domaines [aux États-Unis]. Ce n’est pas seulement politique. C’est culturel. C’est social, c’est racial. C’est une façon de vouloir changer la façon dont nous percevons notre pays. Et c’est cela qui est effrayant », ajoute-il.
Le terme « woke » est utilisé par les gens de gauche comme par les conservateurs pour décrire un certain nombre d’idéologies progressistes radicales, notamment la théorie critique de la race, la justice sociale ou la théorie du genre.
Contrairement aux manifestations des années 1960, la révolution woke actuelle « a été mise en scène depuis le sommet », explique M. Hanson. « La gauche n’a pas [besoin de] marcher sur le Pentagone, ou de manifester contre un administrateur du campus. Elle n’a pas besoin de marcher sur Anaconda Copper ou ITT comme elle le faisait autrefois. Elle est déjà dans la salle du conseil d’administration. Elle est dans le bureau du président. Elle est au sein du FBI. Elle est au cœur de la CIA. Elle est au cœur du Pentagone. »
Un plan orwellien
Il aborde également le sujet du « projet 1619 » de la journaliste du New York Times, Nikole Hannah-Jones, selon lequel les États-Unis sont racistes depuis leur fondation même, la guerre d’indépendance n’ayant été menée que dans le but de conserver l’esclavage. En outre, selon elle, la Constitution aurait été rédigée uniquement dans le but de codifier l’oppression systématique des personnes de couleur.
Un programme scolaire axé sur le projet et élaboré par le Centre Pulitzer a déjà fait son entrée dans certains districts scolaires du pays, notamment à Chicago, Buffalo, Newark et Washington DC.
« Si vous avez le contrôle des institutions », telles que les universités et les médias, explique M. Hanson, « vous pouvez convaincre les gens que ce n’est pas en 1776 que le pays a été fondé. C’est en 1619, quand le premier esclave a été débarqué par les Britanniques. »
Selon cette réécriture orwellienne de l’histoire, poursuit-il, « votre révolution n’est plus ce que vous croyiez qu’elle était. Celle-ci a eu lieu car il fallait combattre les Britanniques, qui voulaient libérer les esclaves alors que vous, vous vouliez les garder. Et vous avez les moyens de faire ce faux récit, vous avez les moyens de le rendre institutionnel. Ensuite, à l’avenir, vous pourrez tout justifier : des dédommagements, des admissions prioritaires [en universités] ou des embauches compensatoires ».
Saper la crédibilité des États-Unis
Auteur d’un certain nombre de livres à succès, dont le plus récent est The Dying Citizen, M. Hanson déclare que le récent incident du ballon espion a pu être utilisé par la Chine pour décrédibiliser des États-Unis au niveau international.
Selon le Pentagone, le ballon est entré aux États-Unis le 28 janvier, a fait une brève incursion au-dessus de l’espace aérien du Canada, est revenu aux États-Unis et a survolé plusieurs sites militaires sensibles avant qu’un avion de chasse F-22 ne l’abatte au large de la Caroline du Sud une semaine plus tard.
La Chine pourrait tirer parti de la façon dont l’administration Biden a géré l’incident et pourrait prendre les alliés des États-Unis à témoin, notamment les Philippines, l’Australie, le Japon, Taïwan et la Corée du Sud :
« Vous voulez vraiment être sous la protection nucléaire de ces gens ? Pensez-vous vraiment qu’ils vont [venir] vous aider ? Pensez-vous vraiment, alors que vous êtes dans notre [zone d’influence], que si nous vous disons de faire quelque chose, ils vous diront ‘non, vous n’êtes pas obligés de le faire’ ? Nous venons d’envoyer un ballon à travers le continent américain et ils n’ont même pas été en mesure de l’abattre. »
Epoch Times a contacté la Maison Blanche, le FBI, la CIA et le Pentagone pour obtenir des commentaires.
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