Pour justifier sa décision, Jean-Pierre Jeunet a notamment évoqué les nombreux chantiers en cours dans la capitale.
Interrogé sur la possibilité de tourner une suite à son film culte Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, pendant une visite à la Cinémathèque américaine de Los Angeles qui organisait une rétrospective de quelques-uns de ses films, Jean-Pierre Jeunet a déclaré pendant une interview accordée au site spécialisé Indiewire qu’il n’envisageait pas une telle éventualité.
Et le réalisateur d’égrener la liste des difficultés qui l’empêcheraient de donner une suite au long-métrage paru en 2001 :
« Ce ne serait pas avec la même actrice, ce serait trop bon marché car nous n’avons plus le même budget, et puis Paris est devenu tellement difficile à filmer. Il y a des sites de construction partout, Paris est trop moche maintenant. Donc non, je ne veux pas faire une suite ou même une série. »
Des propos regrettés par un élu parisien contacté par Le Figaro : « Le Paris d’Amélie Poulain est un Paris que nous aimons, à l’esthétique très travaillée. Si des travaux gênent actuellement Jean-Pierre Jeunet, cela ne devrait pas durer et il pourra, avec bonheur, tourner le deuxième volet. »
« Tout le monde veut gagner de l’argent sans prendre de risque »
Si Jean-Pierre Jeunet a catégoriquement exclu de donner une suite à son plus grand succès cinématographique, il a néanmoins confié qu’il planchait sur un faux documentaire autour du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.
« J’écris un faux documentaire sur le tournage d’Amélie, comme le film de Peter Jackson sur le début du cinéma [Forgotten Silver, un court-métrage du réalisateur du Seigneur des Anneaux sorti en 1995 et dans lequel il s’amuse à faire croire qu’un Néo-Zélandais a été l’un des précurseurs du 7e art, ndlr]. Ce sera juste de la stupidité, quelque chose de très drôle, très bon marché à faire, j’espère », a-t-il expliqué.
Alors qu’il n’a plus sorti de film sur grand écran depuis 2013, Jean-Pierre Jeunet a également évoqué un projet de comédie «sur l’intelligence artificielle ».
« Je me bats depuis quatre ans pour faire un film, mais le monde a changé. Mes films sont bizarres, et ce n’est pas un bon moment pour les films bizarres, car tout le monde veut gagner de l’argent sans prendre de risques », conclut le réalisateur de Delicatessen.
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