SPORT

Le tennis de table a la cote, l’effet boom des frères Lebrun

octobre 22, 2024 10:40, Last Updated: octobre 22, 2024 10:47
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Afflux de licenciés, infrastructures saturées : le tennis de table vit un véritable boom autour de Montpellier, la terre natale des frères Lebrun, sous l’effet de leur réussite et de leur popularité, révélées aux yeux de la France et du monde lors des JO à Paris.

Cette semaine, les deux frères Lebrun joueront à domicile lors du tournoi WWT Champions de Montpellier, un rendez-vous important du calendrier de la saison de tennis de table. Alexis (21 ans) y arrive en tant que champion d’Europe, un titre décroché dimanche à Linz en Autriche, où il a aussi été sacré en double aux côtés de son jeune frère Félix (18 ans), double médaillé olympique cet été.

Et forcément, cette notoriété nouvelle provoque dans leur région un enthousiasme inédit pour leur sport. « Avec les JO, il y a de l’engouement autour de nous et du tennis de table. Les gens nous reconnaissent. Beaucoup de choses ont changé en dehors », constate ainsi Félix Lebrun.

Certains dépoussièrent leur table au fond du jardin, d’autres tapent à la porte des clubs pour s’initier ou reprendre la pratique. Le club de l’Alliance Nîmes-Montpellier Tennis de table (ANMTT), celui des frères Lebrun, fait ainsi face à un véritable raz de marée.

« On double le nombre de licenciés. On en avait à peu près 400 et on en aura 800 en fin d’année. A Nîmes, ils étaient à 250, ils vont passer à 450. L’Alliance va donc avoir 1200 licenciés. Et à la fédération, les chiffres sont très bons avec une augmentation de 35% à l’échelle du pays », a raconté à l’AFP Stéphane Lebrun, père des deux champions et manager de l’ANMTT.

À Lavérune, village de la métropole de Montpellier, les pongistes de 7 à 77 ans cèdent aussi à la découverte du tennis de table, devenu en un été olympique un sport à part entière. « On avait jusque-là 90 licenciés. On attaque la saison avec 120 licenciés, soit 25% d’augmentation des effectifs. On a aussi une liste d’attente de 84 personnes que je ne suis pas en mesure d’accueillir. Sinon, on aurait pu doubler notre effectif », confie Hervé Leydier, éducateur du club.

Pendant les JO, la diffusion du tournoi de tennis de table, sport de plus en plus télégénique, s’est greffée à la popularité grandissante des deux frères pour booster la discipline.

Le ping-pong n’est plus un sport de camping

« Ils n’ont eu que le bronze, mais ils ont amené une fraîcheur dans ce monde pro hyper policé. Ils font partie des premiers en matière de retombées médiatiques alors que l’on pâtit encore de notre image de sport de camping. Ce bronze-là vaut tout l’or du monde. Pour nous, c’est France–Brésil en 98 », explique encore Hervé Leydier.

Mais si Alexis et Félix n’avaient pas attendus les JO pour chatouiller les Chinois, maîtres au monde, et se hisser parmi les meilleurs pongistes mondiaux, personne n’avait anticipé un tel boom.

« On avait prévu d’être à ce niveau pour 2028 (JO de Los Angeles, ndlr). On est en pleine crise de croissance, comme toute entreprise qui monte très vite. On est passé du niveau amateur au niveau pro en deux ans, en touchant au plus haut niveau européen, voir mondial. Personne n’a fait ça », synthétise Stéphane Lebrun qui doit faire face à de nouvelles contraintes.

« C’est plus facile de passer pro pour des individualités, comme mes fils, que pour une structure. On avait certes anticipé en embauchant, mais on doit pousser les murs. À l’Alliance, les pros s’entraînent au côté de l’école de ping. C’est une vraie chance, mais aussi un souci », ajoute-t-il.

En attendant, les spectateurs affluent dans les salles pour assister aux matchs des frères Lebrun. Et ils obligent Montpellier à délocaliser les rencontres de l’Alliance ailleurs qu’à la salle Alain Achille, cocon à la jauge de 200 sièges. Pour le tournoi WTT, c’est à l’Arena de Montpellier que ça se passe, une salle de 9000 places.

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