Ce vendredi 14 juin, le président du Rassemblement national était l’invité d’Apolline de Malherbe sur le Face à Face de RMC-BFM TV. Il est revenu sur les mesures qu’il proposera s’il accède au poste de chef du gouvernement.
À l’issue des prochaines législatives, Jordan Bardella espère ainsi « offrir à la France un gouvernement issu du Rassemblement national, un gouvernement d’union nationale, avec l’ambition de redresser le pays ».
« Je supprimerai le droit du sol »
S’il accède à la fonction de Premier ministre, M. Bardella s’attaquera ainsi à « trois grandes urgences : le pouvoir d’achat, la sécurité et l’immigration ».
« Je ferai voter dès les premières semaines de mon action par le Parlement, une loi immigration », a déclaré M. Bardella, précisant que cette loi aura « vocation à faciliter les expulsions de délinquants criminels et islamistes étrangers en levant les contraintes administratives qui s’appliquent ».
Concernant la question de l’accession à la nationalité française, le président du RN est sans équivoque : « Je supprimerai le droit du sol. Avec moi, la France n’aura plus vocation à être un pays d’immigration massive incontrôlée, nous choisirons de manière minime, mais nous réduirons considérablement le flux! »
M. Bardella ne précise pas s’il remplacera le droit du sol (l’enfant né en France de parents étrangers peut demander la nationalité française à sa majorité) ou le double droit du sol (l’enfant né en France d’un parent de nationalité étrangère mais aussi né en France, devient français dès sa naissance) par une autre règle de droit telle que « le droit du sang » (enfant né d’au moins un parent français) ou la simple naturalisation.
« Nos compatriotes de nationalité étrangère… qui travaillent… qui respectent la loi… n’ont strictement rien à craindre de la politique que je vais mettre en œuvre »
Concernant la loi immigration, Jordan Bardella a, entre autres, tenu à rassurer une auditrice de nationalité étrangère mais vivant en France depuis l’âge de 5 ans, intégrée professionnellement et socialement, inquiète sur la pérennité de sa situation en France : « Je veux rassurer tout le monde aujourd’hui : nos compatriotes de nationalité étrangère ou d’origine étrangère, qui travaillent, qui paient leurs impôts, qui paient leurs cotisations, qui respectent la loi, qui aiment notre pays, n’ont strictement rien à craindre de la politique que je vais mettre en œuvre. »
Le président du RN a tenu à rappeler ses propres origines étrangères et a souligné ainsi : « Il y a des millions de gens qui sont arrivés en France. Certains sont devenus français, ont acquis la nationalité de haute lutte et ils l’ont fait parce qu’ils aimaient la France. Aujourd’hui, ces gens se sentent pleinement patriotes et ne comprennent pas que l’on continue d’accueillir des gens chaque année, qui semblent un peu dispensés de s’assimiler, de travailler, de respecter nos lois et nos valeurs… C’est très simple! »
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