Emmanuel Macron a reçu mardi après-midi le président du Sénat Gérard Larcher à cinq jours du second tour des élections législatives, ont indiqué l’Élysée et le patron de la chambre haute, ce dernier prenant soin d’assurer qu’il s’agissait d’une « rencontre strictement institutionnelle » et non politique.
Alors que l’incertitude demeure sur la composition de la future Assemblée nationale et sur le prochain gouvernement, ce ténor des Républicains (LR) avait rendez-vous à l’Élysée à 17h00, a indiqué son entourage.
« Je me rends à l’Élysée pour évoquer avec Emmanuel Macron les conséquences de cette dissolution brutale et le fonctionnement des institutions pour l’avenir. Pour éviter toute interprétation : j’ai accepté cette invitation comme président du Sénat, non comme responsable politique », a écrit le président du Sénat sur X à quelques minutes de cette réunion.
« Le président a reçu cet après-midi le président du Sénat », a pour sa part indiqué l’Élysée, en refusant de faire plus de commentaires.
Une rencontre d’ordre institutionnel
« Gérard Larcher n’a accepté cette invitation à la seule condition qu’elle soit uniquement d’ordre institutionnel… Il y va pour évoquer les conséquences institutionnelles de la dissolution, le rôle que jouera le Sénat à l’avenir. Il n’est pas question d’évoquer toute hypothèse de coalition, ou tout autre sujet politique », a fait savoir à l’AFP l’entourage du président du Sénat.
Partisan d’une ligne indépendante pour LR aux élections législatives, refusant tout rapprochement avec le Rassemblement national et le camp présidentiel, Gérard Larcher avait appelé lundi à « tout faire pour empêcher de livrer la France aux fossoyeurs de son avenir : le RN et la France insoumise ».
Alors que son nom a régulièrement circulé depuis plusieurs mois comme un potentiel recours à Matignon, Gérard Larcher avait exclu cette hypothèse avant les européennes. Ces derniers jours, il s’était montré très offensif envers Emmanuel Macron, considérant la dissolution comme une « décision irresponsable ».
Il avait également fustigé « l’attitude verticale, lointaine et condescendante » du chef de l’État, qui « persiste à s’enfermer dans un duel avec les extrêmes », selon lui.
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