Ce jeudi, au tribunal de Béthune, une femme médecin a été jugée pour homicide involontaire. Les faits s’étaient déroulés en juin 2015 à Lens où un nouveau-né avait trouvé la mort, suite à une erreur médicale, ainsi que le relate La Voix Du Nord.
Le 12 juin 2015, la mère du bébé s’était rendue à l’hôpital de Lens pour y accoucher de son quatrième enfant. Suite à un accouchement excessivement long après la rupture de la poche des eaux, le bébé, qui était une petite fille, s’était trouvé en manque d’oxygénation. A ce moment là, le bébé avait immédiatement été pris en charge et son pronostic vital n’était plus engagé. Suite à cela, un examen IRM, nécessaire pour déceler d’éventuelles séquelles neurologiques, avait été effectué. Lors de cet examen, le bébé, plutôt que d’être relié à la prise d’oxygène, avait été par erreur relié à la sonde d’intubation, l’empêchant alors d’expirer. Cette grave faute a entraîné l’arrêt cardiaque de l’enfant. Le bébé a été réanimé puis transféré au CHU de Lille, à la demande des parents. Mais il est décédé le 26 juin, après avoir été débranché des appareils respiratoires.
?Une médecin de l’hôpital de Lens jugée pour homicide involontaire sur un bébé https://t.co/b9HGAg7GTV via @lavoixdunord
— Catgirl???? (@Catgirl74244521) 9 novembre 2019
La femme médecin reconnaît qu’elle a commis l’irréparable. Actuellement toujours dans l’exercice de ses fonctions à l’hôpital de Lens, elle s’explique : «J’ai décidé de faire pédiatrie pour soulager la souffrance des enfants, mais je me retrouve aujourd’hui devant ce tribunal. Mon geste a aggravé l’état d’un bébé, provoquant son décès. Je le regrette profondément».
La mère du bébé a tenu à s’exprimer : «J’entends vos excuses. Après l’examen, j’ai senti que quelque chose était anormal et je vous ai suppliée de m’expliquer. Vous avez baissé les yeux et avez assumé votre faute. Nous souhaitons que ça n’arrive plus.» Elle a également ajouté : «Lorsqu’on vient à l’hôpital pour un accouchement, on a confiance, on s’attend à un grand moment de bonheur. Pas à devoir débrancher son enfant quelques jours plus tard.»
L’avocat du couple a réclamé des dédommagements : 90 000 € pour les souffrances du bébé, 40 000 € pour chaque parent, 25 000 € pour les trois frères et sœurs, et 10 000 € pour chaque grand-parent. L’avocat a par ailleurs stipulé : «Ce n’est pas une erreur de débutant, c’est un acte de profane».
Le procureur demande un «gros avertissement», considérant que «l’infraction d’homicide involontaire est caractérisée». Il préconise un an d’emprisonnement avec sursis. Le tribunal rendra sa décision le 28 novembre. Quant à l’hôpital, sa responsabilité sera jugée devant le tribunal administratif.
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