En milieu de semaine, la députée (LR) Véronique Louwagie a publié un rapport sur les coûts des soins dispensés aux étrangers en situation irrégulière : un exercice auquel elle s’était déjà pliée en 2019, lui permettant de constater une progression (1,7 Mds€ au total) de l’ordre de 200 M€ pour les onze dispositifs étudiés.
Avec plus de 400.000 bénéficiaires, un chiffre en progression de plus de 20% en trois ans, l’aide médicale d’État (AME) – qui couvre les frais médicaux des étrangers présents sur le territoire national depuis plus de trois mois –, représente l’essentiel de la dépense à hauteur de 1,2 Mds€, le reste étant notamment constitué des soins dispensés à Mayotte, dans les centres de rétention administrative ou en détention, de la mission d’intérêt général dédiée à la précarité et de l’admission au séjour pour soins.
Sans surprise, l’appel d’air ainsi effectué devrait entrainer une inflation de la dépense publique dédiée dans les années à venir, ce qui avait motivé la Chambre haute à remplacer l’AME par une aide médicale d’urgence (AMU) dans le projet de loi avorté sur l’immigration.
L’AMU limitait la prise en charge médicale aux grossesses, aux hospitalisations urgentes, aux vaccinations règlementaires ainsi qu’aux examens de médecine préventive et représentait donc une réforme humaniste et pondérée.
D’une manière plus générale, c’est la structure même de l’État-providence français qui constitue un appel d’air à l’immigration illégale et mérite d’être réformé, une option que les formations situées à droite de l’échiquier politique, qui ont récemment développé leur positions sur la question, n’ont malheureusement pas retenue.
L’AME, en tant que telle, devrait constituer l’équivalent de le moitié du déficit de l’assurance maladie en 2026 (tel qu’évalué par le Sénat l’année dernière), un poids supplémentaire pour un système qui apparait de plus en plus financièrement insoutenable à long terme.
Article écrit par Romain Delisle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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