Les Emirats arabes unis vont permettre à des étrangers de détenir 100% du capital d’entreprises sur leur territoire et accorder des permis de résidence de 10 ans à certaines catégories d’étrangers dans le but de stimuler une économie en ralentissement. Ces mesures seront mises en oeuvre d’ici la fin de l’année, précise un communiqué officiel. Les décisions, adoptées dimanche soir en Conseil des ministres, visent à attirer « des investissements internationaux et des talents exceptionnels », a expliqué le Premier ministre et souverain de Dubaï, Cheikh Mohammed ben Rached Al-Maktoum.
Ces mesures ont été prises au milieu d’un ralentissement de l’économie de ce riche pays du Golfe en raison du recul des prix du pétrole et d’une déprime du secteur immobilier, l’un des piliers de la croissance de Dubaï. Elles permettront aux investisseurs étrangers de détenir 100% du capital de sociétés et d’obtenir des permis de résidence de 10 ans pour eux et leurs familles, indique le communiqué du cabinet cité par l’agence de presse officielle WAM. Les Emirats, avec l’économie la plus diversifiée et la plus ouverte du Moyen-Orient, permettaient jusqu’ici aux étrangers de détenir jusqu’à 49% des entreprises, à moins qu’elles ne soient établies dans des zones franches spéciales. Des permis de séjour de 10 ans seront également accordés à des médecins, à des scientifiques et à des chercheurs dans les domaines techniques.
Comme dans les autres pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), les étrangers aux Emirats arabes unis doivent avoir un « parrain », ou « kafil », pour pouvoir exercer une activité professionnelle. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un ralentissement de la croissance économique des Emirats arabes unis, qui est passée de 3% en 2016 à 1,3% l’an passé, selon une dernière estimation. Selon l’institut Capital Economique, l’économie des Emirats n’a en fait progressé que de 0,5% en 2017, en raison des réductions de la production pétrolière et du ralentissement du secteur immobilier de Dubaï. L’économie d’Abou Dhabi, le plus grand des sept membres des Emirats et le plus riche en pétrole, s’est contractée de 1,3% et 1,1% au cours des troisième et quatrième trimestres de l’année dernière, selon la même source.
A Dubaï, les ventes et les loyers dans le secteur vital de l’immobilier ont ralenti de 5 à 10% en 2017 et le ralentissement devrait se poursuivre cette année et en 2019 avant de se redresser en 2020, année de l’Exposition universelle. Les nouvelles mesures devraient stimuler l’investissement étranger direct aux Emirats arabes unis, qui a attiré 11 milliards de dollars en 2017, plus que tout autre pays arabe. Ce montant représente une hausse de 22% par rapport à 2016, selon l’Institut International de la Finance.
DC avec AFP
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