Cela fait quarante ans que les automobilistes français mettent chaque année, sur leur pare-brise, la nouvelle vignette verte attestant que leur véhicule est bien assuré. Ce macaron, qui avait été créé pour lutter contre la non-assurance, devrait bientôt disparaître. Elle serait ainsi remplacée par un système dématérialisé.
En 2023, le ministère de l’Intérieur devrait annoncer la disparition de la carte verte. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a évoqué ce mardi 20 septembre lors d’une rencontre avec les assureurs, un « choc de simplification ».
« C’est un choc de simplification pour nos compatriotes »
« Nous travaillons, avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, à la suppression de cette petite vignette verte qu’il faut coller derrière son pare-brise et qui témoigne que vous êtes bien assuré », a indiqué aux Échos Bruno Le Maire, ajoutant : « C’est un choc de simplification pour nos compatriotes et en même temps c’est un coût qui se réduit également. »
Dès que la carte verte sera dématérialisée, il suffira d’une simple lecture de la plaque d’immatriculation d’un véhicule pour vérifier qu’il est bien assuré. « Nous avons aujourd’hui tous les moyens techniques pour simplifier la vie des Français et améliorer la lutte contre la fraude », avait souligné en mai dernier Franck Le Vallois, le directeur général de France Assureurs, dans les colonnes du Parisien.
Une fiabilité s’élevant à plus de 99%
La fédération des compagnies d’assurances réclame depuis plusieurs mois que les contrôles puissent se faire à partir du Fichier des véhicules assurés (FAV), qui a été créé par les compagnies d’assurance en 2016. Ces dernières doivent obligatoirement y inscrire tous les nouveaux véhicules assurés, et ce dans un délai de soixante-douze heures, précise Le Parisien dans un article daté du 21 septembre. Depuis 2019, ce FAV est accessible aux forces de l’ordre.
Franck Le Vallois précise que cet outil est fiable « à plus de 99% », alors qu’une simple vérification visuelle « ne peut déterminer s’il s’agit d’un faux ou non », mentionne-t-il. Le seul point restant à déterminer est de savoir si les automobilistes devront encore avoir sur eux l’attestation d’assurance. Si la réponse est négative, la question sera de savoir comment ils devront procéder en cas d’accident, étant donné que les particuliers n’ont aucun moyen de savoir si l’automobiliste impliqué est bien l’assuré.
En outre, la Fédération des assurances stipule que cette dématérialisation de la carte verte entraînera des économies de frais d’impression, sachant que 50 millions de documents sont édités chaque année.
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