Des drapeaux américains sont apparus à Hong Kong sous la forme d’impressions papier, d’images animées affichées sur les smartphones et de dizaines de drapeaux flottant dans les airs.
Des milliers de manifestants, jeunes et moins jeunes, se sont rassemblés sur une place publique au cœur du quartier des affaires de Hong Kong le 28 novembre au soir pour exprimer leur reconnaissance au gouvernement américain pour l’adoption de la loi sur les droits de l’homme et la démocratie de Hong Kong, qui a été promulguée par le président Donald Trump le 27 novembre soir.
Les organisateurs ont fait en sorte que le rassemblement coïncide avec le jour de Thanksgiving, un jour férié important aux États-Unis, traditionnellement consacré à l’expression de gratitude envers Dieu.
The American flags are out at tonight’s Thanksgiving Day rally in appreciation of #HKHumanRightsandDemocracyAct signing into law, at Edinburgh Place #HongKongProtests pic.twitter.com/m4x1JVGgVj
— Annie Wu (@annieeenyc) 28 novembre 2019
La loi de Hong Kong sur les droits de l’homme et la démocratie exige que le secrétaire d’État américain examine chaque année si l’ancienne colonie britannique est « suffisamment autonome » par rapport à la Chine continentale pour justifier les privilèges économiques spéciaux qu’elle accorde en vertu de la loi de 1992 sur la politique entre les États-Unis et Hong Kong.
Cette loi américaine stipule que Hong Kong doit être considérée comme une entité distincte en matière de commerce, d’investissements et de visas après le retour du territoire à la domination chinoise en 1997.
Le Congrès a adopté le projet de loi la semaine dernière et l’a envoyé à Donald Trump pour qu’il devienne loi.
En outre, la loi ouvre la voie à des sanctions contre les responsables chinois et hongkongais qui ont violé les droits de l’homme dans la ville. Le public s’est réjoui lorsque les orateurs du rassemblement ont mentionné cette disposition.
Un projet de loi interdisant l’exportation d’équipement de contrôle américain à la police de Hong Kong a également été promulgué. Les manifestants étaient de plus en plus en colère contre ce qu’ils perçoivent comme une force excessive dans les rapports entre police et manifestants.
Plusieurs activistes locaux éminents ont pris la parole lors du rassemblement. Parmi eux, Joshua Wong, figure emblématique du mouvement Umbrella 2014, a déclaré que la victoire écrasante remportée dimanche dernier par les candidats pro-démocratie a montré que « nous [les pro-démocratie] sommes la majorité ».
#Thanksgiving2019 has a powerful meaning for the #HongKongProtester. American flags abound.
A large crowd gathers in appreciation of the passage and @realDonaldTrump’s signing into law of the #HKHumanRightsandDemocracyAct – at Edinburgh Place in central HK #HongKongProtests pic.twitter.com/noTEzCf8Ho
— Jan Jekielek (@JanJekielek) 28 novembre 2019
Le 24 novembre, le camp pro-démocratie a remporté une victoire retentissante contre le camp pro-Pékin, remportant plus de 380 sièges sur 452 au conseil local. Les élections ont également connu un taux de participation record – 2,94 millions de Hongkongais ont voté, soit 71,2 % de la population électorale éligible.
La dirigeante de Hong Kong, Carrie Lam, qui a été approuvée par les dirigeants de Pékin, a depuis déclaré qu’elle « réfléchira sérieusement« sur le message que les électeurs lui ont transmis, mais n’a pas abordé publiquement la question de savoir si sa gestion de la crise actuelle a conduit à la défaite du camp pro-Pékin.
Joshua Wong a expliqué qu’il avait tenté de faire pression sur les législateurs américains pour qu’ils adoptent un projet de loi similaire en 2014, après que le mouvement Umbrella a appelé au suffrage universel lors des élections municipales, mais que peu d’entre eux se sont inquiétés. Il a ajouté que l’adoption du projet de loi hier a été rendue possible « grâce à la sensibilisation des Hongkongais à l’intérieur et à l’extérieur de la ville ».
Les dirigeants des syndicats étudiants sont également montés sur scène et ont déclaré que le Parti communiste chinois est « le colonisateur le plus brutal du 21e siècle ».
La militante et chanteuse de Hong Kong Denise Ho a chanté l’hymne officieux de protestation de Hong Kong sur la scène pendant le rassemblement.
L’hymne national américain a également été joué et chanté pendant le rassemblement.
American national anthem at #edinburghplace #hongkong#StandwithHK #HongKongProtests pic.twitter.com/SBvkAyqqBg
— Paul Greaney (@PaulGreaney_) 28 novembre 2019
Un manifestant qui a assisté au rassemblement, nommé John, a déclaré à NTD, le média frère d’Epoch Times, que la signature des projets de loi par le président américain était un encouragement.
« Après des mois d’agitation, nous obtenons enfin des progrès […]. Sans cela, nous ne serions peut-être plus aussi motivés », a-t-il déclaré.
« Nous voulons la démocratie […] Nous avons les mêmes valeurs [que les États-Unis]. […] Maintenant nous avons davantage d’espoir que nous pourrons continuer à rester debout face à la Chine [le Parti communiste chinois] », a ajouté John.
Un autre manifestant, Toby, a déclaré à NTD que le Parti communiste chinois « a supprimé et réprimé notre liberté et notre démocratie ».
« Nous voulons juste la liberté et cinq revendications. C’est tout ce que nous demandons », a-t-il dit, faisant référence aux revendications des manifestants, y compris le suffrage universel et une enquête indépendante sur les violences policières pendant les manifestations.
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